Algérie

A cause d'un passage protégé Agression à arme blanche



Bachir, trente ans déambulait à Alger nonchalamment. On était au début du mois de septembre et la chaleur et l'humidité s'agrippaient encore à un été qui ne cessait de s'étirait. L'esprit absorbé par de nombreux soucis, comme la plupart de ses concitoyens, il eut soudain envie de se rendre sur le trottoir d'en face. Contrairement à de nombreux concitoyens, Bachir ne traverse jamais hors des passages protégés'Une vieille habitude héritée de l'enfance. Au moment où il allait traverser à un passage protégé, une voiture arriva à vive allure et si le conducteur n'avait pas donné un coup de frein sec, le pauvre Bachir aurait certainement effectué un mortel vol plané. L'avant de la voiture s'était arrêté à quelque vingt centimètres seulement des jambes de Bachir. Celui-ci au lieu de passer son chemin et de se montrer reconnaissant envers la vie qui n'avait pas voulu se séparer de lui, il se planta au milieu de la chaussée et se mit à gesticuler :
- Hé ! là où est-ce que tu te crois ' Sur une piste de course automobileN
- Tu hurles au lieu de me remercier ' lui répondit l'autre avec dédain.
- Te remercier ' Pourquoi te remercierai-je '
- Pou t'avoir laissé passer '
- Tu ne m'as pas laissé passer, je me trouvais sur un passage protégé et j'avais la priorité.
- Non, tu n'as pas la priorité. Un passage protégé est un espace où les piétons peuvent traverser. Il n'est jamais dit nulle part qu'ils doivent le traverser les yeux fermés. Et si mes freins n'avaient pas répondu, hein '
- Il ne fallait pas rouler si vite' Tu n'es pas en train de faire une course automobile ! Tu es sur une route à l'intérieur d'une ville.
- Merci de me le rappeler'Maintenant dégage !
- Ne me parle pas sur ce ton'D'abord, je veux des excuses !
- Quoi ' Tu me fais perdre mon temps et en plus tu veux des excuses '
Pendant ce temps, derrière, les automobilistes commençaient à s'impatienter et à klaxonner.
L'automobiliste qui se plaignait pourtant de perdre du temps, ne fit pas attention à eux. Il sortit de la voiture tout vibrant de colère pour s'approcher de Bachir.
- Tu veux des excuses ' Je vais t'en donner des excuses, moi.
- Avant-même d'arriver près de Bachir celui-ci lui envoya une gifle qui faillit l'assommer. L'automobiliste devint subitement un autre homme. Il se mit à sauter sur place, fouilla derrière le pantalon de son jeans et sortit un petit couteau. Bachir se jeta sur lui, des passants finirent par intervenir et le drame fut évité de justesse. Bachir néanmoins avait été blessé à la main et au bras. Des blessures sans gravité. Là encore, il aurait pu mettre un terme à une situation malheureuse qui n'aurait jamais dû se produire. Mais c'est que le gars est un entêté ! Il se rendit au poste de police et porta plainte contre l'automobiliste qui non seulement avait failli le heurter avec sa voiture mais qu'en plus il avait « essayé de l'égorger ! » Pour retrouver l'agresseur, il n'y avait rien de plus facile : Bachir avait noté la marque de la voiture, sa couleur et son immatriculation.
Il y a une semaine les deux hommes s'étaient retrouvés au tribunal d'Abane Ramdane. Six mois de prison ferme furent requis contre l'automobiliste.
Bachir, trente ans déambulait à Alger nonchalamment. On était au début du mois de septembre et la chaleur et l'humidité s'agrippaient encore à un été qui ne cessait de s'étirait. L'esprit absorbé par de nombreux soucis, comme la plupart de ses concitoyens, il eut soudain envie de se rendre sur le trottoir d'en face. Contrairement à de nombreux concitoyens, Bachir ne traverse jamais hors des passages protégés'Une vieille habitude héritée de l'enfance. Au moment où il allait traverser à un passage protégé, une voiture arriva à vive allure et si le conducteur n'avait pas donné un coup de frein sec, le pauvre Bachir aurait certainement effectué un mortel vol plané. L'avant de la voiture s'était arrêté à quelque vingt centimètres seulement des jambes de Bachir. Celui-ci au lieu de passer son chemin et de se montrer reconnaissant envers la vie qui n'avait pas voulu se séparer de lui, il se planta au milieu de la chaussée et se mit à gesticuler :
- Hé ! là où est-ce que tu te crois ' Sur une piste de course automobileN
- Tu hurles au lieu de me remercier ' lui répondit l'autre avec dédain.
- Te remercier ' Pourquoi te remercierai-je '
- Pou t'avoir laissé passer '
- Tu ne m'as pas laissé passer, je me trouvais sur un passage protégé et j'avais la priorité.
- Non, tu n'as pas la priorité. Un passage protégé est un espace où les piétons peuvent traverser. Il n'est jamais dit nulle part qu'ils doivent le traverser les yeux fermés. Et si mes freins n'avaient pas répondu, hein '
- Il ne fallait pas rouler si vite' Tu n'es pas en train de faire une course automobile ! Tu es sur une route à l'intérieur d'une ville.
- Merci de me le rappeler'Maintenant dégage !
- Ne me parle pas sur ce ton'D'abord, je veux des excuses !
- Quoi ' Tu me fais perdre mon temps et en plus tu veux des excuses '
Pendant ce temps, derrière, les automobilistes commençaient à s'impatienter et à klaxonner.
L'automobiliste qui se plaignait pourtant de perdre du temps, ne fit pas attention à eux. Il sortit de la voiture tout vibrant de colère pour s'approcher de Bachir.
- Tu veux des excuses ' Je vais t'en donner des excuses, moi.
- Avant-même d'arriver près de Bachir celui-ci lui envoya une gifle qui faillit l'assommer. L'automobiliste devint subitement un autre homme. Il se mit à sauter sur place, fouilla derrière le pantalon de son jeans et sortit un petit couteau. Bachir se jeta sur lui, des passants finirent par intervenir et le drame fut évité de justesse. Bachir néanmoins avait été blessé à la main et au bras. Des blessures sans gravité. Là encore, il aurait pu mettre un terme à une situation malheureuse qui n'aurait jamais dû se produire. Mais c'est que le gars est un entêté ! Il se rendit au poste de police et porta plainte contre l'automobiliste qui non seulement avait failli le heurter avec sa voiture mais qu'en plus il avait « essayé de l'égorger ! » Pour retrouver l'agresseur, il n'y avait rien de plus facile : Bachir avait noté la marque de la voiture, sa couleur et son immatriculation.
Il y a une semaine les deux hommes s'étaient retrouvés au tribunal d'Abane Ramdane. Six mois de prison ferme furent requis contre l'automobiliste.


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