Algérie

À cause d'un connard !



Coup de colère de Makri : «Personne ne nous dictera notre position !» Peut-être pas dictée, mais au moins dessinée un tout p'tit peu, non '- 18
Vous vous rencontrez ! C'est le sens de la vie. La rencontre. Vous faites un bout de chemin ensemble. Vous décidez que ce bout de chemin, vous le souhaitez plus long. Vous fondez un foyer. Vous croquez la vie à belles dents et à gorges déployées d'amour complice. Un jour, cet amour arrive dans un berceau. Un garçon. Une fille. Peut-être des jumeaux ! Qui sait ' Peu importe ! On s'en fout ! Il ou elle est là ! Nuits blanches. Nuits câlines à tenir une mimine. Grimace amusée à changer les couches. Réveils yeux gonflés mais vite apaisés à la vue de votre enfant qui lui, va dormir le jour, l'«enfoiré» ! Les jours passent ! Les mois, les années, les rhinopharyngites, la rougeole, la varicelle, les bobos de la vie. L'école, le moyen, le lycée et les longues queues à la remise des bulletins, avec la boule au ventre. Le premier diplôme, ou la première formation diplômante ou le premier certificat d'aptitude professionnelle. Votre enfant adore la gratte. La guitare. Lorsqu'il rentre, il emplit l'appartement de notes joyeuses, parfois plus hard et criardes. Le jour du départ, de l'envol inévitable, de son émancipation et du cordon ombilical coupé, une larme au coin de vos yeux à tous les deux qui avez l'impression de le perdre. Larme vite écrasée. Il a grandi. Son appartement ! Son job ! Sa musique. Son sport. Les filles, si c'est un garçon. Les garçons, si c'est une fille, ou l'«inverse du même» dans une belle «t'chektchouka», car par-dessus tout, bien au-dessus des orientations sexuelles, c'est votre enfant que vous avez accompagné jour après jour, année après année, comme un match de vie ! Et puis voilà qu'un connard croise votre enfant devenu adulte. Sans le connaître, sans savoir que les mimines de votre gosse sentaient bon la lavande le matin, sans deviner que dans tout le répertoire hard-rock de Scorpion, c'est la ballade «Still Loving You» qu'il préférait, sans rien savoir du sens de la vie des autres, ni de la sienne d'ailleurs, il lui tire une balle dans la tête. Décide lui, lui l'immonde bête que ça sera celle-là, la fin de l'histoire. Votre histoire de vie. Ne me parlez surtout pas de destin. Encore moins de justice divine. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.


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