Le réalisateur franco-algérien Rachid Bouchareb a regretté hier la polémique en France sur son film Hors-la-loi en compétition au Festival de Cannes et dévoilé le 21 mai, soulignant que le cinéma devait aborder « tous les sujets » comme ici l'histoire de la colonisation.
« Depuis trois semaines, une polémique précède la présentation à Cannes de mon film Hors-la-loi, alors que ceux qui participent à cette polémique n'ont pas vu le film... », déclare le cinéaste, s'exprimant pour la première fois sur la controverse, dans une déclaration envoyée au festival. Cette production algéro-franco-belge retrace le parcours de trois frères ayant survécu aux massacres de Sétif de mai 1945 et qui, arrivés en France, s'engagent pour l'indépendance de l'Algérie. Avant toute projection, Hors-la-loi a été accusé en France de « falsifier l'histoire » par l'extrême droite, des associations de harkis, d'anciens combattants et de pieds-noirs, ainsi que par un député de la majorité de droite UMP, Lionnel Luca.« Hors-la- loi est un film de fiction, une saga qui raconte l'histoire de trois frères algériens et de leur mère sur une période de plus de trente-cinq ans », a souligné Rachid Bouchareb, depuis Los Angeles où il travaille à un autre projet. Se défendant de toute prétention à faire 'uvre d'historien, il poursuit : « Je le fais en cinéaste, avec ma sensibilité, sans obliger quiconque à la partager. Après les projections, il sera temps que le débat public se déroule. »
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Posté Le : 14/05/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : A.F.P.
Source : www.elwatan.com