Algérie

« A birthday in hell » de Mustapha Bensadi, ou l'autre manière de les maintenir en vie..



« A birthday in hell » de Mustapha Bensadi, ou l'autre manière de les maintenir en vie..

« Le silence c'est la mort, et toi, si tu te tais, tu meurs et si tu parles, tu meurs. Alors dis et meurs »
-Tahar Djaout-

Et soudain, un vent d'obscurantisme s'abat sur le pays. Nous sommes en plein coeur des années 90, en plein coeur d'un massacre à ciel ouvert orchestré parle le FIS, et le GIA qui ont arraché ses intellectuels à l'Algérie. Gravé dans leurs mains, le sang de leurs victimes témoigne de la noirceur d'une décennie.
Souillés étaient-ils, souillés demeurent-ils. Et les plus souillés de tous, sont bel et bien ceux qui sont placés assez haut pour avoir eu l'indécence, entre autres, de déclarer : « Absolution définitive des islamistes non coupables », un certain 2005.
La bête les aura pourtant avertis que ceux qui la combattent par la plume doivent mourir par l'épée. Aussi simple soit-il.
Or, ni les menaces, ni les intimidations, ni les attentats ou assassinats ne leur aura ôté leur remarquable liberté d'expression, ni leurs idéaux de tolérance et d'invitation à la culture, à l'art et à l'esthétique. Ils représentent l'espoir algérien.
C'est une oeuvre, un hommage en langue de Shakespeare signé Mustapha Bensadi, journaliste ainsi qu'enseignant de langue anglaise. Cet auteur serait sans doute le tout premier écrivain nord-africain d'expression anglaise. Un ouvrage qui vient s'ajouter au riche paysage linguistique algérien.
Le petit roman de 70 pages « A birthday in hell » ou « Un anniversaire en enfer », relate l'abominable histoire d'une jeune journaliste ayant été enlevé par des terroristes le jour même de son anniversaire.
La dédicace du roman été gorgée d'émotions, elle fut principalement destinée à la mémoire des anciens professeurs de Mustapaha Bensadi, des gérants de l'enseignement à l'Université d'Alger lors des années 60, 70 et 80 dont Messieurs Mokhtar Laceb et Hocine menasri.
Livre publié avec le soutien du ministère de la Culture dans le cadre du fond national de développement des arts et des lettres, le roman « A birthday in hell » est aussi dédié aux âmes innocentes ayant péri dans d'effroyables tueries. Aux côtés des innombrables enlèvements, se joint une horrible liste de victimes dont on ne connaitrait la fin.
Ces intellectuels ayant connu le même sort tragique : Ziane Farah, Naïma Hamouda, Tahar Djaout, Katia Bengana, Omar Ourtilane, Djamel-Eddine Fahassi, Salah Chouaki, Leïla kheddar, Rabah Zenati, Benaouda Bakhti, parmi tant d'autres.
Défendeurs de dignité et de liberté, ils détenaient une vérité qui dérangeait. L'ouvrage leur rend hommage.
Parce que leurs mots ne mourront jamais..

 




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