Algérie

A Bethioua, l’ADE a du pain sur la planche



A Bethioua, les histoires de distribution d’eau potable se suivent et se ressemblent. Pour cause, toutes les vieilles conduites alimentant le quartier de la Zaouia ont éclaté.

Ces conduites conçues en plomb, au début des années 50, n’ont pu résister à la pression d’écoulement des 5 bars utilisée pour la distribution ménagère, apprend-on. Pour rappel, la gestion du réseau qui fut de tout temps sous la coupe des services de l’APC vient d’être rétrocédée au gestionnaire historique qu’est l’Algérienne des Eaux. Idem pour 16 autres communes, avant la fin de l’année 2007.

En dépit de cela, la prise en charge du réseau par l’ADE est bien perçue par les habitants qui ont de tout temps souffert de la pénurie d’eau, et cela malgré la bonne volonté des services de l’APC qui en appoint chaque jour distribuaient l’eau avec des citernes tractables.

Autre problème invoqué par les habitants est celui relatif à la pose des compteurs individuels. Il est exigé pour chaque abonné, en plus de la présentation du titre de propriété, le déboursement de 17.000 dinars. Ce document pose problème à certains ménages, par exemple dans le cas des héritages dans l’indivision et autres. Du pain sur la planche pour l’ADE qui devra assainir ces situations. Car, comme invoqué il y a peu, l’Algérienne des Eaux devra gérer l’ensemble du réseau des 26 communes de la wilaya d’Oran, du pompage jusqu’au comptage en passant par le confortement des vieux réseaux des études d’évaluation et du macro-comptage pour estimer la quantité d’eau disponible et les besoins en consommation. Pour cela, un budget de 1,2 milliard de dinars est réservé à cette opération.

A titre de rappel, d’ici la fin de l’année, tous les réseaux d’assainissement et d’AEP des 26 communes de la wilaya d’Oran seront gérés, directement, par l’ADE et l’Office national de l’assainissement (ONA). Un planning sera mis en place, la fin de ce trimestre, pour le transfert de la gestion des réseaux de 17 communes, qui sont actuellement régis partiellement ou totalement par les collectivités locales, aux deux institutions étatiques conformément à l’instruction ministérielle du 23 octobre 2005. C’est ce qui a été décidé lors d’une réunion tenue mardi à la wilaya sur le transfert de la gestion des réseaux d’AEP et d’assainissement des communes situées à la périphérie d’Oran qui trouvent d’énormes difficultés à gérer leurs réseaux.

Pour le transfert de la gestion du réseau d’AEP à l’ADE, 17 communes sont concernées. Dans 11 de ces communes, il y aura un transfert total de la gestion alors que dans les 6 restantes il y aura un transfert partiel, puisque l’ADE gère déjà une partie de ces communes à l’exemple de Gdyel, Sidi Chahmi, Hassi Mafsoukh.

Le transfert de la gestion des réseaux devra se faire progressivement parce que l’opération reste compliquée et nécessite plusieurs étapes pour sa concrétisation. Les difficultés de gestion des réseaux d’AEP et d’assainissement par les communes sont dues essentiellement à l’inexistence d’une cartographie fiable des réseaux, ceci sans parler du manque de laboratoires pour contrôler la qualité de l’eau distribuée sans oublier l’inexistence du personnel qualifié. D’autres obstacles sont rencontrés sur le terrain par l’ADE pour le transfert du personnel communal, le transfert de la gestion du recouvrement ainsi que la réalisation des études d’évaluation et de faisabilité.



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