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A Bamako, il faut avoir son pin's de Sanogo ! International : les autres articles



A Bamako, il faut avoir son pin's de Sanogo !                                    International : les autres articles
Commerçants, agents municipaux, députés' A Bamako, la majorité de la population soutient la junte.
«Ce n'était pas un coup d'Etat, plutôt un coup d'éclat !», s'enthousiasme Hamadi Njak, reporter malien et nationaliste averti. «Le capitaine Sanogo a fait ce qu'un homme normalement constitué devait faire, en voyant son pays sombrer dans la corruption, l'instabilité et les menaces. Les Maliens soutiennent la junte contrairement à ce que les médias étrangers véhiculent comme fausses informations !» A l'aéroport de Bamako, au centre-ville, ou encore à Kati, fief de la junte malienne, on trouve des posters, des autocollants et des pin's et toutes sortes de produits dérivés à l'effigie du capitaine Amadou Sanogo. Le Mali a tourné une nouvelle page de son histoire contemporaine et l'assume.
«Pourquoi devrais-je avoir honte de soutenir des militaires putschistes ', lâche Rokia, épouse d'un soldat malien tombé au champ de bataille à Aguelhok. ATT, lui-même, avait envoyé l'ancien gouvernement en enfer. Les militaires se faisaient tuer, ATT devra être jugé. Le capitaine Sanogo a mon soutien et celui de toute ma famille. Nous ferons ce qui est en notre pouvoir pour l'aider dans sa mission.» Au siège de l'état-major de la 3e Région militaire, des dizaines de personnes attendent d'être reçues par le capitaine Sanogo. Parmi elles, des notables de la région, députés, hommes d'affaires et médias. «Je suis rentré de Paris pour montrer mon engagement, je reste dans mon pays jusqu'à ce que le capitaine me dise qu'il n'a plus besoin de moi. Vivre en exil, loin de sa patrie et ses amis à cause des malversations des proches d'ATT a été un supplice», déclare Souleima Diallo, directeur d'une firme internationale.
Il y a quelques années, un livre a fait scandale, intitulé ATTcratie, interdit dans toutes les librairies et dont l'auteur est toujours inconnu. Il y décrit dans le détail les «folies financières» des proches d'ATT. «Ce qui me scandalise le plus, en tant que Malien, c'est que l'ancien président laissait tout faire. Je ne sais pas si concrètement il en a profité, mais peut-être que le fait que les Américains l'aient protégé tout ce temps, nous montre que finalement c'était un privilégié», croit savoir un policier de la Commune 2. A Kati, on trouve des militaires partout, ce n'est pas une ville ordinaire. Les lycéens des différents quartiers côtoient la base militaire. Une banderole attire l'attention, où il est inscrit : «La Cédéao et l'Union africaine sont mal placées pour juger l'armée malienne». Lorell, professeur de sociologie, se fait une raison. Tant pis pour les élections, prévues fin avril. «Au début, j'étais contre la junte. J'avais peur que le pays entre dans une guerre civile. Mais, s'il faut encore élire un président du même système, ça voudrait dire que ce qu'ont fait les militaires n'aura pas servi'»


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