Algérie

A 4 mois des législatives



Le FFS et le RCD dans tous leurs états en Kabylie La scène politique reste marquée, ces dernières semaines, par une série de contestations qui prennent forme au sein, principalement, des partis politiques les plus influents dans la région. Le FFS, qui vient de prononcer une sentence sans appel à l’égard de la dissidence, ne s’en sort pas indemne puisqu’il perd l’un de ses fiefs les plus importants à Bejaia, en l’occurrence la ville d’Akbou. Le RCD, quant à lui, continue à ressentir les contre-coups de sa politique consistant à prendre partie pour un projet d’investissement et lâcher ses élus à l’origine du blocage en les suspendant tout simplement. Dans tous ces tiraillements partisans, il est clair que ce sont les prochaines échéances électorales qui en sont à l’origine. La course à la bonne place sur les listes électorales passe nécessairement par les tentatives d’écartement de tous les hommes potentiellement méritants; alors, tous les coups sont bons. Si, par le passé, ce genre de sentences est passé presque inaperçu pour le grand public, il n’en est plus de même cette fois-ci où tous les bruits internes sont mis sur la place publique grâce aux contestations bruyantes des militants qui n’arrivent plus à digérer cette façon de faire, notamment au sein de formations dites démocratiques, mais «qui n’ont de démocratique finalement que le nom», affirment de nombreux militants.Ceci dit, la décision de suspension prononcée par le RCD à l’endroit de ses quatre élus de l’APC d’Amizour, le 19 octobre dernier, pour n’avoir pas répondu à ses injonctions demandant la levée des contraintes face à l’unité Alexo, continue à alimenter la contestation qui a pris forme le jour de la venue du président du parti à Bejaia. Ce jour-là, un groupe de militants et la direction du parti ont échangé des propos malveillants, en marge de la rencontre des élus à Bejaia qui a eu lieu dans une atmosphère délétère. Cet épisode et le fait d’avoir «lâché» ses élus, ont provoqué une colère grandissante chez la base militante. Cent-vingt (120) militants et élus représentant 27 communes à Bejaia se sont ainsi réunis le week-end passé à Amizour, en vue de mettre sur pied un comité de 13 membres chargé de porter, auprès de la direction nationale, l’exigence de faire la lumière sur les derniers développements survenus au sein du parti dans la wilaya. Cette rencontre a été vivement dénoncée par les responsables du bureau régional de Bejaia qui y voient une «mascarade initiée par des indus-responsables». Onze (11) membres du conseil communal, identifiés comme les initiateurs de cette réunion, ont été suspendus à leur tour et sommés de «restituer les clés et le cachet du parti, sous peine de poursuites judiciaires». Le FFS a vu lui aussi le groupe dissident organiser, peu avant leur exclusion, des manifestations à Alger et Tizi-ouzou. C’est la première fois dans les annales de ces deux partis politiques que des décisions d’expulsion, de suspension ou encore de levée de couverture politique suscitent autant de remous. Si le bras de fer s’estompe au sein du FFS, il reste que celui engagé dans les rangs du RCD risque d’être fatal à ce dernier. Affaire à suivre.


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