Algérie - Revue de Presse

A 19 ANS, LYNDA HANDALA PUBLIE SON PREMIER ROMAN



«Ecrire, c’est rêver»
Les voix du Hoggar est le titre du premier roman que publie, ce mois, aux Editions Daliman, Lynda Handala. Cette jeune fille, née et résidant à Tizi Ouzou, âgée d’à peine dix-neuf ans, signe une entrée très précoce sur la scène littéraire. Elle est, de ce fait, la plus jeune romancière de langue française en Algérie. Parallèlement à sa passion d’écriture, elle est étudiante en deuxième année pharmacie. On l’a rencontrée à la librairie Cheikh de la ville des Genêts, à l’occasion d’une séance vente-dédicace.L’Expression: Comment est née chez vous l’envie d’écrire un roman à un âge si jeune?Lynda Handala: Depuis que j’étais enfant, j’ai toujours aimé lire des livres. Bien avant ma scolarité, ma seule passion consistait à écouter mes parents me conter des histoires. A onze ans, j’ai commencé à écrire des poèmes et des nouvelles. Sincèrement, je ne sais pas trop comment l’idée m’est venue de m’attaquer à la rédaction d’un roman. Je dois juste dire qu’au départ, c’était une nouvelle qui a pris, petit à petit, la forme d’un roman.A quel l’âge avez-vous commencé l’écriture de ce roman?Les premières lignes ont été écrites quand j’avais seize ans. C’est l’amour de l’écriture qui me motivait. Plus j’écrivais, plus j’avais envie d’écrire. Il m’est arrivé d’écrire vingt pages sans interruption.La majorité des écrivains entament leur carrière avec des romans autobiographiques. Ce n’est pas votre cas. Pourquoi avoir fait exception à ce qu’il convient d’appeler une règle?Je ne voyais aucun intérêt à parler de moi ou de ma vie. Je trouvais qu’il serait plus intéressant d’écrire une histoire imaginaire. Ceci ouvre plus d’horizons. Je trouve passionnant d’inventer et de créer de nouveaux personnages, de nouvelles vies et des décors inexistants.Il vous a fallu trois ans pour achever votre roman?Pas vraiment. Je l’ai écrit en deux ans. L’été 2007, j’ai tout repris. En relisant ce que j’avais écrit, je n’avais pas reconnu les premiers chapitres.J’ai réécrit plusieurs passages et supprimé d’autres. J’ai trouvé certains passages superflus. Pour apporter les retouches, il m’a fallu une année.Pourquoi avoir opté pour le français comme langue de travail?Tout simplement parce qu’il s’agit de la langue que je manie le mieux, ayant effectué mes études dans une école privée à Tizi Ouzou. En plus, j’ai toujours lu en français.Durant la période de l’écriture de votre livre, étiez-vous déconnectée de la réalité?Pas du tout. J’écrivais au gré de l’inspiration. Je rédigeais surtout la nuit. Je ne me contraignais pas à écrire selon un programme. Lorsque j’avais envie d’écrire, je le faisais. Ma méthode consiste à écrire tout et n’importe quoi. Puis, je relis, je réécris et je supprime les passages que je ne juge pas intéressants ou qui ne sont pas en concordance. C’est avec le recul que j’effectue cette tâche.L’écriture de ce roman ne semble pas vous avoir perturbée dans vos études?Même si j’accordais une grande importance à ce roman, il n’en demeure pas moins que je n’ai jamais négligé mes études.C’est pendant la deuxième année secondaire que j’ai le plus écrit. En terminale, j’ai un peu ralenti la cadence d’écriture à cause de la préparation du Bac.Quand est-ce que vous avez jugé qu’il était temps de mettre un point final à votre roman?C’est lorsque j’ai constaté que j’avais répondu à la problématique du livre et qu’il n’y avait plus rien à ajouter. J’ai éprouvé beaucoup de plaisir à écrire la fin. D’ailleurs, il s’agit de l’une des parties qui m’a le plus passionnée. J’avais un peu de regret à terminer car je voulais encore rester dans mon roman.Vous allez constater que les descriptions sont abondantes vers la fin. A force d’écrire sur des personnages, c’est comme si on vivait avec eux. On a du mal à les quitter.Avez-vous encore envie d’écrire?Oui. J’ai écrit ce roman par passion. J’ai toujours cette passion. Actuellement, je note mes idées. J’ai plusieurs ébauches mais je n’ai pas un autre travail fini. J’écris aussi de la poésie, souvent sur les sentiments, l’onirisme et sur les paysages. Mais je préfère écrire en prose.Quel est votre rêve?Je rêve d’écrire encore d’autres romans qui auront un impact sur la société et sur les gens qui m’entourent. J’aimerais que mes livres soient lus par un grand lectorat. Après tout, écrire, c’est rêver. Je préfère continuer sur cette lignée.


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