Le long métrage «Mélancolie ouvrière» du cinéaste français Gérard Mordillat a été projeté dans la soirée de lundi dans le cadre de la 9e édition du Festival international du cinéma d'Algérie qui se tient à la salle Ibn Zeydoun à Riadh El Feth.Le long métrage «Mélancolie ouvrière» de Gérard Mordillat est un vibrant hommage à la militante syndicaliste française Lucie Baud, né 1870 et décédé en 1913. Le film plonge le spectateur dans les années noires du début de l'industrialisation et de l'exploitation des ouvriers par les capitalistes, dépourvus de tout humanisme.
C'est l'époque où les employés sont à la merci de leurs chefs qui ont tous les droits sur eux. La classe ouvrière est exploitée, toute honte bue, par les patrons, en l'absence totale de droits.
Le courage d'une femme
La trame du film tourne autour du parcours de Lucie Baud, l'une des premières militantes syndicalistes françaises. Le film se veut un vibrant hommage à cette femme courage, ouvrière tisseuse en soierie dans la région de Grenoble, depuis l'âge de 12 ans. A 32 ans, elle conduit un mouvement de rébellion avec les tisseuses de l'usine où elle travaille.
Elle s'insurge alors contre les injustices et les harcèlements qu'elle subissent de la part de leurs chefs, et du propriétaire de l'usine. Elle a «affronté, à la fois les foudres du patronat et les préjugés à l'égard des femmes». Le rôle de Lucie Baud est joué par la talentueuse actrice française, d'origine espagnole, Virginie Ledoyen. C'est une actrice professionnelle qui a joué dans plusieurs films et téléfilms. Elle a été nominée trois fois aux césars et obtenu plusieurs distinctions internationales.
L'aspect technique du film est maîtrisé de manière assez brillante par le réalisateur, connu pour être méticuleux sur ce plan.
Un réalisateur engagé
Gérard Mordillat, réalisateur et écrivain engagé connu, a su rendre un vibrant hommage a ces pionnières du syndicalisme féminin français. Le réalisateur a su relever avec brio le défi de reconstituer cette époque de la manière la fidèle, avec toute l'esthétique qu'il faut. Presque oubliée et son parcours ignoré en France de nos jours, la militante Lycie Baud revient de loin, a travers ce long métrage, qui vient à point nommé, puisqu'en France, au moment de sa projection, c'est une autre vague de couches de la société, lésées par les politiques qui fait surface sur le plan du militantisme, et qui se fait entendre ; les «Gilets jaunes».
Drôle de coïncidence ! A noter que ce mercredi soir, c'est le film français «Frères ennemis» du réalisateur Oelhoffen qui sera projeté à partir de 19h00, à la salle Ibn Zeydoun de Riadh El Feth. La projection se fera en présence de l'acteur principal du film, le franco-algérien Réda Kateb. Pour rappel, l'accès aux projections est gratuit et libre, dans la limite des places disponibles.
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Posté Le : 04/12/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Arezki Ibersiene
Source : www.letempsdz.com