Dimanche, la Méditerranée était l’hôte de la deuxième soirée du Dimajazz. Deux concerts à l’antipode de la musique jazz. La formation hispano-française Quartessence lance le début des festivités. Quatre musiciens exécutent leur musique : du flamenco jazz. Une proposition novatrice, où deux genres se croisent. Le mariage de la musique flamenco à la liberté “exubérante” du jazz ne pouvait donner qu’un nouveau souffle à un genre en perpétuelle “mutation”. La voix de Jean-Luc Difraya (percussions) apportait une profondeur à l’interprétation musicale de Domingo Patricio (trombone), Alain Richiou (guitare nylon et fretless) et Didier Del Aguila (basse).
La magie de ce spectacle a été accentuée par la grâce de la sublime danseuse de flamenco Ana Pérez qui a charmé le public avec sa danse lascive et expressive. En seconde partie de soirée, l’Italienne Andréa Celeste a transporté, avec ses trois musiciens, l’assistance dans l’ambiance des clubs new-yorkais des années 1950. Alliant compositions personnelles et reprises de standards internationaux, la chanteuse évoluait dans un mélange musical frais (jazz, pop, soul), émerveillant le public par “la beauté et l’unicité du timbre”. Une voix puissante, dévoilant la maîtrise de la technique. Lundi, c’était la rencontre de l’Orient avec l’Occident. L’ensemble Hijaz (jazz/oriental, Belgique/Maghreb) et Amar Sundy (blues, Algérie/France) ont offert au public un mélange musical intéressant avec beaucoup de couleurs et de sonorités. Le premier groupe, comme des hirondelles – ces oiseaux migrateurs – a gratifié l’assistance de compositions musicales riches en tonalités, puisant l’essence de la musique orientale pour l’accommoder à la “sauce jazz”. Sidi Boussaïd, Hams (chuchotement), Chamsi (mon soleil), ou Dune, des morceaux de musiques où la pureté du luth, le frémissement de la contrebasse, le tintement du piano faisaient bon ménage, accentués par les différents sons que produisaient la batterie et les autres percussions (derbouka, tambourin…).
Prenant le relais, Amar Sundy, égale à sa réputation, a changé de registre, en exécutant avec brio, son blues.
Un blues où la musique de ses origines est très présente, il est issu d’une lignée targuie. Ses origines se dévoilent à travers des rythmes “venus d’Afrique du Nord, d’ambiance tribale”. Son style est un enchevêtrement de “chorus électriques puissants chargés du plus authentique blues”. Un vrai voyage, hors du commun avec différentes haltes surprenantes.
Une ouverture, une bouffée d’oxygène rythm’n blues que des textes en français ou en “sahraoui” agrémentent.
La foule, comme électrocutée, applaudissait, conquise par la préstation.
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Posté Le : 21/06/2011
Posté par : infoalgerie
Ecrit par : Par : Amine Idjer
Source : www.liberte-algerie.com