Algérie

94 millions d'euros en 2010 Facture militaire algérienne auprès de Paris



Premier partenaire économique de la France au Maghreb, l'Algérie continue plus que jamais de se déployer au rang de ses tout premiers partenaires hors OCDE. Entre septembre 2010 et août 2011, elle était classée en 15e position au «top 20» des pays importateurs en produits français hors matériel militaire.
De l'automobile aux céréales et des produits pharmaceutiques aux équipements industriels, ses importations «civiles» de France pèsent lourd dans la balance commerciale bilatérale. Au premier semestre 2011 ' dernière estimation périodique disponible auprès du ministère français de l'Economie ' les exportations françaises vers l'Algérie bondissaient de 8,6% par rapport au premier semestre 2010.
La facture des ventes françaises au cours de la même période s'était établie à 2,82 milliards d'euros.
Cette hausse est due «quasi-exclusivement» à l'envolée de la facture céréalière (+149%) auprès de la France, elle-même tirée vers le haut par la flambée des cours à la bourse internationale du blé, selon les chiffres recueillis par Le Temps d'Algérie auprès des Douanes françaises.
A rebours de ce profil, l'Algérie ne se déploie pas comme un client aux grandes potentialités pour l'industrie militaire française, du moins au regard des monarchies du Golfe et de certains pays émergents de l'Asie et de l'Amérique du sud.
Cette tendance aux indicateurs déjà connus vient de se confirmer dans un document officiel français, le 12e Rapport au Parlement français sur les exportations d'armement de la France en 2010.
L'Algérie, y lit-on, ne vient qu'en troisième position des clients maghrébins de l'industrie de défense française loin derrière le Maroc, mais devant celle de la Libye sous le règne du colonel Kadhafi.
Selon les chiffres du ministère français de la Défense, l'Algérie a acheté auprès des industriels français de la défense pour un montant de 93,22 millions d'euros.
Cette facture représente des équipements pour lesquels la France a délivré ce que les commerciaux de la direction générale de l'armement du ministère français de la Défense et les diplomates du Quai d'Orsay désignent sous l'abréviation d'AEMG (autorisations d'exportation de matériel de guerre). Au total 31 autorisations sur 49 demandes d'agréments préalables.
La facture militaire du voisin marocain auprès des industriels français pèse quatre fois plus que celle de l'Algérie : 354,7 millions d'euros. Nettement moins pesante que celle de Rabat, la facture libyenne s'est élevée à 65,2 millions d'euros, presque quatre fois la facture tunisienne (15,8 millions d'euros).
Dans la configuration de la coopération militaire franco-maghrébine, ce n'est pas la première fois que le Maroc se révèle comme la première destination des ventes militaires françaises au Maghreb. Selon le 12e Rapport au Parlement français sur les exportations d'armement de la France en 2010, le royaume chérifien a acquis des équipements militaires pour une valeur de 1,32 milliard d'euros.
Une facture sans commune mesure avec celle de la Libye (351,9 millions) et de l'Algérie (318,1 millions), la Tunisie arrivant loin derrière avec 51,3 millions d'euros.




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