«90% de nos candidats sont universitaires»

En campagne de persuasion des électeurs, les chefs des partis politiques en lice poursuivent leur déferlement dans la deuxième capitale de l'Ouest, El Bahia Wahrane, celle-ci forte de son réservoir électoral dépassant 1 million de votants. Loin des rassemblements populaires, cloîtrés dans des salles de cinéma exiguës, le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali, a opté pour des sorties de proximité, en discutant de vive voix, tout en les rencontrant avec les populations locales. Tôt dans la matinée d'hier, le chef de la formation Jil Jadid a lancé sa tournée d'Oran à partir du quartier Gambetta pour ensuite sillonner les différentes artères de la ville, observant des haltes à travers lesquelles il a eu des discussions avec les citoyens, les incitant à se rendre en masse le jour du vote, tout en leur expliquant que «les législatives du 12 juin constituent une étape importante dans la construction des institutions républicaines». Dans son périple oranais, Soufiane Djilali n'a rien laissé au hasard en expliquant laconiquement le contenu de son programme électoral, comprenant plusieurs chapitres qui seront défendus dans l'Assemblée populaire nationale. Auparavant, Soufiane Djilali a été l'«invité de la ville frontalière de Maghnia dans la wilaya de Tlemcen, à partir de laquelle il a déclaré que «les prochaines législatives constituent une opportunité pour le peuple algérien de contribuer au changement pour un avenir meilleur du pays». Optant pour une activité de proximité dans la ville frontalière de Maghnia, Soufiane Djilali a souligné que son parti «voulait expliquer aux citoyens qu'il était temps de relever le défi et d'opérer le changement dans le pays». «Nous faisons face à un défi et il est temps pour que les citoyens se mobilisent en prenant part aux affaires publiques et en participant massivement au prochain scrutin», a-t-il indiqué, ajoutant que «l'opportunité de changer les choses est présente par le biais de ces élections et les citoyens doivent exercer leur droit de voter».«En tant que parti politique, nous avons pris notre responsabilité en élaborant un projet et un programme ambitieux et en présentant des candidats capables d'assumer leurs responsabilités dans les diverses institutions de l'Etat avec le soutien du citoyen», a-t-il souligné, rappelant que «les 488 candidats de son parti à travers le pays sont à 90% des universitaires avec une moyenne d'âge de 39 ans». Il a expliqué que son travail de proximité vise à inviter tous les citoyens souhaitant le changement «à exercer leur droit de vote au profit d'une de ses listes ou pour n'importe quelle liste partisane ou indépendante. Le but est d'arriver à construire un avenir meilleur pour le pays». Depuis Sidi Bel Abbès, Soufiane Djilali a estimé que «le véritable changement auquel aspire le citoyen passe par un choix judicieux de ses représentants au Parlement. «Le choix judicieux du futur représentant du citoyen au Parlement lui donne également le droit d'évaluer et contrôler sa gestion», soulignant que «la responsabilité incombe désormais au citoyen qui doit participer à réaliser la démocratie et l'Etat de droit, en votant au profit des compétences capables de faire entendre sa voix haut et fort». Soufiane Djilali a également considéré que «le politicien doit écouter les préoccupations du citoyen et impliquer tous les acteurs de la société dans l'élaboration de programmes et de projets devant servir la société». Il a indiqué que le programme de son parti est «homogène» et repose sur une «vision globale de la réforme de la situation du pays, la consécration de l'Etat de droit et de la justice, l'édification d'une économie forte qui permettra de créer des emplois aux jeunes et d'améliorer le pouvoir d'achat». Pour sa part, le président du Front El Moustakbel Abdelaziz Belaïd a estimé à Oran que les élections législatives du 12 juin prochain constituent un tournant décisif dans le processus d'édification de l'Algérie nouvelle «que va dessiner le peuple algérien, à commencer par sa forte participation au scrutin», soulignant que «cette échéance électorale constitue «un tournant important et décisif» à même de permettre un changement positif pour la construction d'une Algérie nouvelle à laquelle appelle le Front El Moustakbal depuis sa création en 2012.