Algérie

9 000 milliards de dinars de crédits accordés par les banques



La valeur des crédits directs octroyés par les banques pour soutenir l'économie nationale depuis 2018 jusqu'au début 2019 s'élève à 9 000 milliards de dinars. C'est ce qu'a annoncé hier le ministre des Finances Abderrahmane Raouya, lors d'une journée d'étude portant sur la modernisation des banques, organisée au Centre international des conférences (CIC) à Alger. Enregistrant, ainsi, une hausse de plus de 2 000 milliards de dinars accordés entre 2017 et début 2019. Le montant du crédit direct accordé par les banques à fin 2017 avoisinait les 7 500 milliards de dinars.Depuis que l'Algérie a érigé un nouveau modèle financier et a mis en place plusieurs réformes structurelles visant à moderniser et développer le secteur bancaire, l'accès au crédit bancaire que ce soit pour les particuliers ou les investisseurs est devenu plus facile et flexible. Cette révision du système bancaire algérien et le développement des instruments financiers ont été imposés par les manques et défaillances constatés suite à la crise financière mondiale de 2008-2009. Lors de cette rencontre, M. Raouya a mis l'accent sur l'importance de poursuivre «les réforme financières et bancaires afin de diversifier l'économie nationale et la mettre sur la voie de la croissance», a-t-il précisé, estimant à ce propos, que «les dysfonctionnements des systèmes bancaires et financiers ont été corrigés par les réformes opérées dans ce sens et ont motivé l'innovation, la régulation de la réglementation, les contrôle des crédits et l'accélération des investissements publics», explique Raouya, qui se dit, tout de même être confiant quant à l'importante contribution des banques à la croissance nationale.
Sachant que la croissance de l'Algérie en 2018 s'est établie à 2,2% et pourrait atteindre les 2,9%, d'après les dernières prévisions du fonds monétaire international (FMI),à l'horizon 2020. Ce dernier a souvent épinglé l'Algérie sur son système bancaire suranné et inadéquat avec les changements mondiaux. Le FMI a toujours appelé l'Algérie à revoir son système bancaire afin de le moderniser et l'adapter aux normes internationales. Dans ce sillage, le ministre de la tutelle a noté «que la réforme bancaire a une portée stratégique dans la mesure où il a fallu relever un défi pour adapter les institutions financières publiques aux changements inéluctables et ce, pour assurer la modernisation de l'appareil de production indispensable pour une économie plus diversifiée et performante». Selon, Raouya, l'urgence aujourd'hui est d'opérer des réformes en profondeur afin et de manière continuelle dans l'objectif de révolutionner les systèmes financiers et bancaires nationaux visant particulièrement à assurer un meilleur service-client et un rapprochement efficace.
Un optimisme partagé avec le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Loukal qui a estimé pour sa part que l'octroi des crédits bancaires à l'économie a connu une véritable dynamique et importante hausse ces dix dernières années. «Le taux de crédits accordés pour soutenir l'économie nationale tous domaines confondus est passé de 57 % en 2009 à 75 % en 2018», a-t-il précisé, expliquant que cette croissance a été soutenue principalement par les crédits contractés à long terme, liés essentiellement au secteur de l'hydraulique et de l'Énergie. «Même si les financements des crédits ont atteint une progression indéniable ces dernières années, à savoir 8,7 % en 2016, 12,3 % en 2017, 13,8 % en 2018, il n'en demeure pas moins, que cette progression n'a pas été totalement inclusive de l'ensemble des secteurs de l'économie», a-t-il martelé.
Cependant, il reste beaucoup à faire pour adapter la banque algérienne à l'évolution du marché financier mondial, surtout que le pays souffre du manque d'instruments financiers efficaces et modernes. Pour atteindre une gouvernance optimale, la banque algérienne devrait accélérer la mise en place des réformes structurelles. Pour ce faire, le gouverneur de la Banque d'Algérie qui est l'unique structure financière habilitée à gérer la monnaie et le crédit dans le pays, appelle à la nécessité de se tourner vers la «numérisation» des services financiers en Algérie et les modernisations des banques. C'est plus qu'urgent pour faciliter les transactions financières entre ces institutions et les clients. Il a plaidé, également, pour la remise à niveau de la ressource humaine et la former afin de l'adapter à cette démarche.


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