Algérie

8e Salon national de la dinanderie



Un art ancestral à préserver Accompagnés par le rythme entraînant d?une troupe Aïssaoua, Abderachid Boukerzaza, ministre de la Communication et Abdelmalek Boudiaf, wali de Constantine, ont procédé hier à l?ouverture solennelle du 8e salon national de la dinanderie abrité, du 4 au 9 novembre, par le palais de la culture Malek Haddad. Pour la circonstance, les organisateurs ont mis en place un décorum à la mesure de cet évènement concordant avec la commémoration de la journée nationale de l?artisanat, orchestrée pour la première fois à l?échelle nationale. D?après Farid Boulmaïz, directeur de la PME et l?artisanat, cette journée a été décrétée au plus haut niveau de l?Etat, et à ce titre, elle devra être célébrée chaque année à la date du 9 novembre. Pour sa part, Abdelkader Hachani, directeur de la Chambre de l?artisanat et des métiers, explique que sur la trentaine d?exposants présents à ce salon, la majorité est issue de la wilaya de Constantine, et ce contrairement aux éditions précédentes où la participation des autres wilayas battait des records. D?après notre interlocuteur, plus de 50 salons du même type sont organisés simultanément aux quatre coins du pays, d?où cette désaffection. « Au niveau de la wilaya de Constantine, enchaîne-t-il, nous enregistrons l?inscription au registre du commerce de 71 artisans dinandiers, mais il faut savoir que plus de 500 artisans pratiquent leur art via les circuits informels » . A noter également que, dans le cadre de la mise en ?uvre du système producteur local (SPL), des mesures d?accompagnement importantes sont prévues, et parmi elles figure un soutien pour l?acquisition de la matière première écoulée à 900 DA le kilo. Il est prévu aussi, et à court terme, le regroupement des artisans dinandiers dans une structure associative qui sera habilitée à monter au créneau pour défendre leurs droits en toute circonstance. A souligner enfin le lancement d?une action de formation à leur profit, laquelle sera drivée par deux formateurs agréés par le bureau international du travail (BIT), une opération axée sur le thème de La gestion d?entreprise . De leur côté, les exposants tiennent le même discours s?agissant de l?exercice de leur métier ; ils sont confrontés de plus en plus à des difficultés de différents ordres, dont l?acquisition du cuivre. Un acte moins banal qu?il n?y paraît au regard du prix élevé de ce métal. Toutefois, l?amour de leur art étant plus fort, ils sont toujours en première ligne du difficile combat, mené pour perpétuer celui-ci. Parmi eux figurent quelques irréductibles des produits fait main, réalisés dans la pure tradition des dinandiers du Vieux Rocher. A ce propos, nous disent-ils, le mérite revient en partie au CFPA des arts traditionnels de Aïn El Bey, où l?on marque un point d?honneur à perpétuer cet art marqué, en ces lieux, du sceau de feu Maâmar Berrachi, un artisan de la première heure, connu et reconnu d?autre part dans les milieux du malouf constantinois. Il a été, nous précise-t-on, le premier à avoir jeté, en 1975, les bases de cette section de dinanderie où il a forgé, sans jamais faillir, une relève qui fait aujourd?hui les beaux jours de cette section de dinanderie.


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