Algérie

8e rencontre régionale des médecins prescripteurs et médecins conseils



Ce jeudi, en marge de la rencontre organisée par la Cnas en partenariat avec les sociétés savantes, qui a vu la participation de médecins généralistes, spécialistes et médecins prescripteurs relevant du secteur public et privé, réunis autour du thème «Agissons en parfaite synergie pour un partenariat durable», le Dr Matari, directeur du contrôle médical à la Cnas, a annoncé qu'à partir de ce jour, la Cnas procédera à l'indemnisation à 100% de la sonde urinaire. Toutefois, il précise que ceci concerne uniquement les prescriptions établies par des spécialistes exerçant au niveau des hôpitaux publics.Amel Bentolba - Oran (Le Soir)- Durant cette 8e rencontre régionale des médecins prescripteurs et médecins conseils qui lui sont rattachés, la prescription médicamenteuse était parmi les thèmes principaux abordés par le Dr Matari Djamel qui a insisté sur ses deux objectifs médical et économique.
A savoir que l'objectif médical, c'est de préserver la sécurité du patient, prescrire que ce qu'on doit prescrire. Sur le plan économique, il faut savoir une chose, dira l'intervenant : «C'est que dans notre système de sécurité sociale, nous avons le remboursement à 80% pour l'ensemble des prestations, ce taux est porté à 100% pour les malades chroniques et les assurés sociaux dont le revenu est inférieur au Smig, chose que beaucoup de personnes méconnaissent. Dans ce sens, nous avons initié une étude dont l'objectif est d'évaluer la conformité et la qualité des ordonnances prises en charge par la Cnas.»
Les objectifs recherchés par cette étude ce sont la normalisation dans les prescriptions médicales, le renforcement de la collaboration entre les prescripteurs et les médecins conseils et l'amélioration de la prise en charge médicale du malade.
Abordant le volet du financement de la Sécurité sociale, il fera savoir que ce dernier s'appuie uniquement sur les cotisations des travailleurs. Par des chiffres, il explique que la cotisation totale est de 34,5% du salaire de poste, la Cnas ne prend que 14,27% de cette cotisation. La grande partie de la cotisation va à la CNR pour le paiement des retraites. «Donc, de l'ensemble de nos cotisations, la Cnas prend 41% pour assurer les prestations et son fonctionnement, 53% vont à la CNR et 6% vers les autres organismes». S'agissant du médicament, le Dr Matari s'inquiète du croisement des courbes du recouvrement des cotisations et des dépenses de la Cnas. «Vous avez les rentrées et les sorties, avant, nous avions beaucoup plus de rentrées que de sorties. En 2017, quasiment un équilibre, si on continue sur cette tendance, la Cnas pourrait être en cessation de paiement. Conséquence : les malades ne seront pas pris en charge correctement.»
Il étayera ses inquiétudes par un comparatif en rappelant qu'on est passé en 2013 de 148 milliards de dinars à 212,08 milliards de dinars, en 2018, de dépenses uniquement en médicaments, «pour certains pays, c'est le budget de tout un pays», dit-il. Ce qui constitue un problème, d'où le fait qu'avec les sociétés savantes, la Cnas a décidé de parler du diabète, de l'hypertension artérielle et de l'asthme. Il clarifie par les chiffres, le diabète c'est 28% des 212 milliards de DA de dépenses en médicaments en 2018, la cardiologie avec l'hypertension artérielle en tête de liste c'est 22% des dépenses, la pneumo-allergo c'est 4%. Ces trois affections à elles seules représentent 54% des 212 milliards.
«Quand les spécialistes parlent d'épidémie du diabète, oui elle y est. La problématique c'est l'absence de prévention primaire et secondaire, ce qui fait que beaucoup de diabétiques arrivent aux complications et très rapidement», se désole le Dr Matari.
A. B.


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