880 milliards de dollars engrangés

Les revenus de l'Algérie se sont élevés à 880 milliards de dollars depuis la nationalisation des hydrocarbures le 24 février 1971 avec une production de 16 milliards de barils de pétrole, de 7 milliards de barils de condensats GPL et 2 500 milliards de m3 de gaz naturel, a indiqué, hier à Alger, Noureddine Aït Laoussine, ancien ministre de l'Energie. Toutefois, « si nous avons gagné le contrôle de nos richesses pétrolières et de la récupération de la rente, nous avons perdu celle du recyclage de nos revenus sur le plan économique », a souligné M. Laoussine, lors du forum d'Alger, organisé par le cabinet Emergy. Il faut dire que la production de pétrole continue à augmenter tant que les prix du baril croient puisque les pays producteurs ont besoin de ressources financières pour poursuivre leurs investissements dans l'industrie des hydrocarbures sachant que les coûts de production sont en hausse. Parallèlement, les pays consommateurs ont besoin de cette ressource pour leur survie, a-t-il relevé. Donc, pour lui, « il n'y aura pas d'effondrement des prix du brut ». Pour le professeur Chems Eddine Chitour, les tendances actuelles vont vers la pénurie des matières premières dans le monde, dont l'eau, et l'Algérie est concernée car elle est en stress hydrique au moment où elle parle de gaz de schiste qui nécessitent 14 000 m3 par forage. L'autre défi, pour lui, est l'économie d'énergie car les Algériens consomment énormément en raison des subventions de celle-ci. « L'Algérie produit 1,2 million de barils/jour (mbj) et découvre environ 60%, soit 0,7 à 0,8 mbj. La différence est prise des réserves qui sont estimées à 12 milliards de barils de pétrole, selon l'Agence internationale de l'énergie », soutient-il. A ce sujet, les avis divergent sur la préservation de ces hydrocarbures puisque certains pensent que « cela aurait des conséquences néfastes ». Pour les présents à ce forum d'Alger dédié au secteur des hydrocarbures, de la nationalisation à ce jour, le secteur est parti de rien au lendemain du départ des Français mais avec des idéaux dont devraient s'inspirer les jeunes générations.