Algérie

87% des décisions de justice sont appliquées


Le taux des décisions de justice appliquées de janvier à août a atteint 87%, selon le président de la Chambre nationale des huissiers de justice (CNHJ), maître Cherif Mohamed. « Cela nous donne une idée sur la nette évolution des conditions de l'exercice de notre métier depuis que la réforme de la justice est entamée », a assuré le numéro un des huissiers algériens hier à l'occasion d'une conférence de presse au centre d'El Moudjahid à Alger. Il est vrai que les citoyens se plaignent souvent d'énormes retards dans l'application des décisions de justice une fois rendues. De nombreux dossiers traînent des années et des années, conséquence des lourdeurs bureaucratiques dont souffre le système judiciaire algérien. L'Association des huissiers algériens, qui vient d'être élue au poste de vice- présidence du bureau exécutif de l'Union internationale des huissiers de justice à la faveur du congrès de l'organisation, tenu à Marseille le 11 septembre, s'est félicitée des acquis qu'elle a pu obtenir dans le cadre du nouveau texte portant code des procédures civiles. Un code qui revoit à la hausse les honoraires des huissiers sur les biens saisis. Dorénavant, il sera de 1%, alors qu'il était de l'ordre 0,20%. Cherif Mohamed n'a pas manqué de relever que cette mesure a « suscité l'ire des avocats ». Evoquant le recours abusif des forces publiques, le président de la CNHJ a indiqué que « la tendance est à la baisse dans le monde et dans notre pays aussi.Nous ne faisons recours à la force publique que dans des cas extrêmes, car souvent, les décisions de justice sont réglées et appliquées à l'amiable ». Selon lui, seulement 20% des cas nécessitent la mobilisation de la force publique et « lorsque nous le faisons c'est pour nous protéger d'éventuels risques, car nous voulons, comme le font beaucoup de pays, humaniser notre métier ». Mohamed Cherif justifie, par ailleurs, le recours à la force publique par le fait que « souvent nos collègues huissiers font l'objet d'agressions ». Sur un autre registre, le président de l'association des huissiers soutient que « la loi permet à la corporation d'appliquer toutes les décisions de justice, y compris celles rendues contre le ministère de l'Intérieur ou celui de la Justice ». Manière pour lui de dire que rien ne peut entraver leur travail. S'agissant des éventuelles erreurs judiciaires, le président de CNHJ a tout simplement dit : « Notre travail consiste à veiller à l'application des décisions sans chercher à savoir si telle ou telle décision est juste au pas, ce n'est pas de notre ressort. Il nous est interdit de nous exprimer sur la justesse d'une décision rendue par un tribunal. »
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