Algérie

842 millions de personnes dans le monde n'ont pas assez à manger



842 millions de personnes dans le monde n'ont pas assez à manger
Lutter contre la faim dans le monde passe par la mise en place de schémas économiques classiques dans l'agriculture et ne doit pas se limiter à une question humanitaire, ont estimé, avant-hier, des participants au Forum économique mondial de Davos.«Evidemment, résoudre le fléau de la faim est une question morale, mais cela a également beaucoup de sens au niveau économique», a déclaré Shenggen Fan, directeur de l'Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (Ifpri), lors d'une table ronde consacrée à la sécurité alimentaire. Porte-monnaie électroniques ou micro-assurance ont été cités comme exemples d'utilisation d'outils économiques pour le secteur agricole des pays en développement.«L'agriculture est payante. Il y a beaucoup d'argent à gagner pour les petits exploitants agricoles», a affirmé Akinwumi Ayodeji Adesina, le ministre nigérian de l'Agriculture et du Développement rural. Il a cité des réformes engagées dans son pays avec, entre autres, l'introduction de porte-monnaie électroniques permettant aux petits agriculteurs de recevoir directement sur leurs téléphones mobiles des bons d'achat pour des semences et des engrais «Nous sommes en train de développer un modèle d'affaires ouvert qui permet aux agriculteurs de créer de la richesse, et pas simplement de gérer la pauvreté», a-t-il défendu.Illustration, selon lui, de l'intérêt économique : le nombre de sociétés de semences opérant dans le pays a ainsi décollé, passant de 10 à 70 en l'espace de deux ans. Michel Liès, directeur général de Swiss Re, est, lui, revenu sur le programme de micro-assurance que le groupe fournit à 1,4 million de petits exploitants en Afrique pour couvrir les risques sur les cultures jusqu'en 2017. Il a dit espérer que les bénéficiaires de ce type de micro-assurance s'enrichiront suffisamment au cours des trente prochaines années pour ne plus avoir besoin de ce type de mesures et accéder à des produits d'assurance classiques. «Nous voulons amorcer la pompe», a-t-il expliqué.Selon Ellen Kullman, à la tête du groupe DuPont, un des plus gros semenciers au monde, la question de la sécurité alimentaire se pose dans des termes différents d'un pays à l'autre. «Les questions au Nigeria sont différentes de celles en Inde ou en Chine, ou dans d'autres endroits», a-t-elle souligné. Selon les statistiques du Programme alimentaire mondial, 842 millions de personnes dans le monde n'ont pas assez à manger et la malnutrition est la cause de 3,1 millions de décès chaque année chez les enfants de moins decinq ans.




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