Algérie

800 nouveaux cas par an en Algérie



800 nouveaux cas par an en Algérie
Aucune région du pays n'est épargnée. Les taux les plus élevés de notification sont observés dans les régions Centre et Ouest.Le sida constitue un grave problème de santé publique, touchant tous les continents avec une progression constante surtout en Afrique Subsaharienne, qui abrite 67% des personnes vivant avec cette maladie. En Algérie, le nombre cumulé de personnes atteintes au 30 septembre 2015 est de 1632 cas dont 1632 au stade sida et 7974 séropositifs asymptomatiques. L'augmentation régulière du nombre de cas est de 700 à 800 nouveaux cas/an ces cinq dernières années.Ce constat chiffré émane de spécialistes présents à la Journée ayant pour thème : «Pour une génération sans sida», organisée mardi au CHU de Tizi Ouzou. Qu'en est-il de la situation épidémiologique de cette infection dans cette wilaya ' De 1989 à 2013, 86 cas cumulés ont été enregistrés, dont 42 cas de sida et 44 cas séropositifs contre 31 cas (9 sidéens et 22 séropositifs), en 2014, et 13 nouveaux cas (2 sidéens et 11 séropositifs) en 2015, a révélé le Dr Bouchaïb, du service des maladies infectieuses (CHU Nedir Mohamed). Les patients soignés (depuis janvier 2014) dans cette structure d'envergure régionale sont issus des wilayas de Tizi Ouzou (14), Béjaïa (9), Boumerdès (6), Batna (1), Alger (1).Ils sont 19 hommes et 12 femmes. La répartition par mode de transmission se présente comme suit : voie sexuelle (26 cas), drogue intraveineuse (2), indéterminé (3). Par situation civile, 15 hommes célibataires, 5 couples mariés (mari et épouse atteints), 3 couples discordants ont été dénombrés. En outre, 3 femmes enceintes séropositives et 3 enfants nés de mères séropositives ont bénéficié d'un traitement antirétroviral. «Tous nos patients sont en vie.Nous avons dépisté 453 personnes depuis le 1er décembre 2013 dont 9 positives». Dans quel état psychologique se retrouvent les patients en apprenant leur séropositivité ' «A l'annonce du diagnostic, tout semble bouleversé et quelquefois il existe un véritable choc émotionnel fait d'anxiété et de réactions dépressives. On peut aussi voir une culpabilité, une honte, ce qui amène à la tristesse et à un repli sur soi», répond le Dr Belkheir Rachid.D'après lui, il existe souvent une peur de révéler la séropositivité à l'entourage accompagnée d'une peur d'être jugé et rejeté. «Au-delà d'une réponse biomédicale, la prise en charge de cet individu nécessite un soutien psychologique qui facilite la reconstruction narrative et identitaire et contribue à ce que le patient se sente soutenu et capable de faire face et de surmonter la fracture que représente sa maladie».Evoquant la situation épidémiologique en Algérie, le Dr N. Tessa a affirmé que la lutte contre le sida dans notre pays reste, après l'apparition du premier cas en 1985 (CHU Mustapha), l'une des priorités nationales. «Cette lutte a fait l'objet, depuis 1989, de plans successifs à court, moyen et long termes avec des progrès indéniables contre cette maladie».La situation épidémiologique du VIH en Algérie se caractérise par une épidémie de type peu active, avec une prévalence faible inférieure à 0.1% dans la population générale, mais concentrée au niveau des populations vulnérables au risque. Au cours des 8 dernières années, le taux d'incidence des cas de séropositifs et de cas de sida en Algérie est en diminution. Le nombre de nouveaux cas de séropositifs est en moyenne de 633/an et 100 cas/an en moyenne pour le sida.Près de 80% des séropositifs (78,3%) et des sidéens (77,2%) sont âgés de 20-49 ans. La voie sexuelle est majoritaire aussi bien chez l'homme que chez la femme. Aucune région du territoire n'est épargnée : les taux les plus élevés de notification sont observés dans les régions Centre et Ouest, a annoncé ce praticien. Pour sa part, le Dr Touat a développé les aspects cliniques de l'infection VIH et son dépistage.




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