Algérie - Revue de Presse

800 kilos d'explosifs et un lance-roquettes récupérés L'émir de la sariat d'Alger arrêté



Le GSPC vient de recevoir un nouveau coup dur avec l'arrestation, ces derniers jours, de l'émir de la sariat d'Alger, Abdelfatah Abou Bassir, de son vrai nom Bouderbala Fateh. Ce lieutenant de confiance de Droudekel, l'émir du GSPC, a été arrêté avec deux autres terroristes lors d'une opération menée par les services de sécurité grâce à des renseignements fournis par des citoyens. Selon des sources sécuritaires, qui ne donnent aucune indication sur le théâtre de l'opération, l'arrestation des trois terroristes a été un succès total, puisque les éléments de sécurité ont pu les neutraliser sans tirer une seule balle. Les trois terroristes ont été pris au dépourvu et n'ont même pas eu le temps d'utiliser leur arsenal d'armes à feu et d'explosifs qui étaient stockés dans leur refuge, signale-t-on de même source. Les forces de sécurité ont, en effet, découvert plus de 800 kilogrammes de matières explosives prêtes à l'utilisation, trois bombes prêtes à l'emploi et une vingtaine de détonateurs. Cet arsenal devait être utilisé, selon les aveux de Abou Bassir, pour commettre des attentats à la bombe dans la zone de l'Algérois. Les services de sécurité ont d'ailleurs mis la main, lors de cette opération, sur deux cartables bourrés d'explosifs et prêts pour être utilisés. Outre des armes de main des trois terroristes, les services de sécurité ont aussi découvert un lance-roquettes de marque «Low». L'émir de la sariat d'Alger, un vétéran du GSPC qui a rejoint les maquis il y a près de 14 années, est un homme de main de l'émir national du groupe terroriste, Droudekel Abdelmalek, alias Abou Moussaab Abdel Ouadoud. Il jouissait, avant son arrestation, d'une grande influence à la direction du GSPC et été responsable de la commission des relations extérieures du GSPC avant d'être désigné, l'année dernière, à la tête de la sariat d'Alger. Durant son passage à la tête de cette sariat, il aurait supervisé la préparation des attentats du 11 avril 2007 qui avaient été perpétrés contre le palais du gouvernement et un commissariat de police à Bab Ezzouar. Il serait aussi responsable du recrutement de jeunes «kamikazes» à Alger qui avaient perpétré des attentats à la voiture piégée à Boumerdès, dont la plus importante a visé une caserne des gardes-côtes. Le dernier groupe terroriste toujours en activité, qui fait face à une hémorragie de ses membres qui préfèrent se repentir et se rendre aux services de sécurité, ne cesse ces derniers mois d'accumuler les coups durs après la neutralisation de plusieurs émirs de la zone de l'Algérois et de celle de Tizi-Ouzou. D'ailleurs, ces derniers mois, le groupe a perdu une dizaine de ses vétérans, parmi eux des chefs de sa direction, comme Sayoud Samir, alias Mossaâb, Sidi Ali Rachid, alias Ali Dix ou Sofiane El Fassila et plus récemment Abdelhamid Saâdaoui, alias Abou El Haytem Yahia. Ce dernier, considéré comme le numéro 2 du groupe et chef de la phalange d'El-Ansar, avait été abattu mercredi dernier à Oued Aïssi, à la sortie Est de la ville de Tizi-Ouzou, lors d'une embuscade.


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