« 800 harraga arrivent en Sardaigne en provenance d'Annaba chaque année »
A la PAF du port de Cagliari, nous avons eu l'opportunité d'évoquer avec la police locale la question des harraga. Un officier de police en civil parlant parfaitement le français, assisté d'un collègue d'origine marocaine, nous a invités dans son bureau. Ce n'était pas pour nous infliger un interrogatoire de police comme nous l'avions pensé dans un premier temps, mais pour nous écouter, Adlène Meddi et moi-même, en notre qualité de journalistes algériens, et connaître notre point de vue sur la situation sociale et politique en Algérie et son rapport avec la déferlante de harraga qui arrivent massivement de l'autre côté. « Chaque année, nous recevons en moyenne 800 harraga qui viennent d'Annaba », indique le policier marocain, avant d'ajouter : « L'an dernier, nous avons enregistré un pic, avec 2000 arrivées. » Il fera remarquer que « depuis le 8 août 2009 et l'affaire de ce jeune homme tué suite à une intervention des gardes-côtes, les flux de harraga se sont brusquement interrompus. » Et de nous demander des explications à ce sujet. Nous avons été surpris de constater avec quelle attention la police italienne suit le dossier des harraga. « Nous suivons avec intérêt tout ce que colporte la presse algérienne à ce sujet », confie l'officier italien, avant de nous montrer un article d'El Watan affiché sur son écran d'ordinateur, et qu'il avait consulté de fraîche date.
Posté Le : 24/10/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mustapha Benfodil
Source : www.elwatan.com