80 % du vinaigre commercialisé frelatés

D’autant, nous dira un spécialise de l’agroalimentaire et du contrôle de la qualité, que le vinaigre doit impérativement être fabriqué à base de certaines plantes, via un processus de fermentation. Soulevé à la faveur d’ateliers initiés par la chambre de commerce de Constantine, ce problème de santé publique serait pris au second degré faute d’une assise juridique ou de moyens suffisants pour traquer et réprimer les contrevenants qui semblent évoluer en terrain conquis, si l’on se réfère à l’énorme proportion des unités utilisant des procédés «qu’il est urgent de mettre au banc des accusés en s’intéressant sérieusement à ce dossier ultra sensible et en songeant à se donner les moyens pour réprimer ces pratiques qui portent atteinte à l’intégrité physique du consommateur », a soutenu, à ce propos, un chercheur de l’INAATA que nous avions abordé lors d’une rencontre ayant regroupé des représentants de la PME et des scientifiques de l’université Mentouri invités à débattre du dossier de l’agroalimentaire.
Manager de la grande vinaigrerie constantinoise, une unité implantée à la zone industrielle Palma, Tarek Boulmerka, s’insurgera à son tour en soulignant, notamment, l’aspect criminel
de telles pratiques: «Il faut savoir que l’acide acétique glacial utilisé par ces personnes, sans foi ni loi, n’intervient que dans la fabrication de produits d’entretien, et à ce titre son utilisation dans le domaine de la vinaigrerie doit être punie avec la plus grande rigueur.»