Algérie

«80% des produits commercialisés peu fiables et non conformes»



Lancé il y a deux ans, le Salon de l'électricité et de l'énergie renouvelable (SEER) souhaite à travers sa deuxième édition organisée au Palais des expositions à Alger du 10 au 13 février de l'année en cours, mettre en avant toutes les innovations nationales réalisées dans le secteur des énergies renouvelables.L'objectif principal de ce salon spécialisé qui s'adresse aux professionnels du domaine ne se résume pas uniquement à l'exposition des produits innovants, mais plutôt à une sensibilisation réelle du consommateur algérien sur le gaspillage énergétique et l'utilité de ces nouveaux systèmes d'économie d'énergie. Une pratique, hélas, peu commune et répandue chez les ménages algériens qui ont du mal à se détacher du modèle classique de l'alimentation en électricité, estimant que le coût d'une lampe-Led comparé à celui d'une ampoule standard revient plus cher. Considérant ainsi que le prix de l'outillage et supports d'électricités onéreux, sachant, cependant, que l'électricité en Algérie est subventionnée par l'Etat et commercialisée à moindre coût comparativement aux autres pays.
Une perception erronée, selon le consultant et ingénieur en électronique Akli Ben Hocine qui a mis le point sur «l'urgence et l'utilité de passer progressivement aux énergies renouvelables afin de lutter contre le gaspillage et modérer la consommation de l'électricité, jusque?là subventionnée par l'Etat», ajoutant, dans ce contexte, que «80% des produits d'économie d'énergie commercialisés sur le marché algérien, à l'instar des Lampes-Led ne sont pas fiables et non conformes aux normes internationales». Répondant à la question portant sur le retard de l'Algérie dans l'acquisition du savoir technique et pratique dans le secteur des énergies renouvelable, M. Akli Ben Hocine a précisé que «l'Algérie n'est pas en retard dans sa démarche, mais toutefois, elle devrait investir davantage dans le secteur pour pouvoir atteindre les objectifs fixés d'ici six ans», ajoutant que «l'entreprise ne doit pas bloquer ou attendre un transfert technologique des expertises étrangères».
Certes les pouvoirs publics réitèrent sans cesse l'importance de la transition énergétique, mais fort est de constater que peu d'investissements ont été réalisés dans ce secteur émergent. Ce salon se veut être un rendez-vous incontournable entre les professionnels du métier et les investisseurs nationaux et internationaux intéressés par l'investissement dans les énergies renouvelables, en Algérie. Sachant que depuis quelques années, l'Algérie s'oriente de plus en plus vers le développement du secteur des énergies renouvelables, notamment des installations photovoltaïques. Une énergie électrique produite à base des rayonnements du soleil représentant une alternative à l'électricité produite à base du gaz naturel à 97%. Pour ce faire, il faut intervenir par l'animation de rencontres, de débats et échanges entre les professionnels du secteur afin de déboucher sur des solutions pratiques et réelles.
D'où l'importance de mener des études en contribution avec les centres spécialisés en énergies renouvelables, à l'image du CDER et par la suite soutenir l'investissement dans ce secteur afin de mettre en place des solutions adéquates à l'horizon 2025. A l'initiative d'une jeune entreprise qui fabrique des modèles de lampe-Led, citée par l'intervenant, plusieurs autres entreprises nationales s'intéressent à ce créneau. Ces mêmes sociétés seront présentes lors de cet événement et exposeront leurs produits. Cet engouement de la part des entreprises innovantes a motivé les organisateurs de cet événement, à savoir, Nassima Messaoudi, directrice de l'agence organisatrice Advision El Djazair de lancer une deuxième édition portant sur l'électricité et les énergies renouvelables. Ce rendez-vous regroupera plus de 120 entreprises spécialisées dans le domaine de l'électricité. Cette initiative est soutenue cette fois-ci par le ministère de l'Energie et plusieurs autres entreprises nationales, à l'instar de Sonelgaz et du groupe Le Grand Algérie. En plus des participants nationaux, près de 7 entreprises étrangères prendront part à ce Salon. Pour rappel, la première édition organisée en 2018 a enregistré la participation de 80 entreprises et plus de 20 000 visiteurs.


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