Algérie

«80% de nos candidats ne sont pas des militants»



Le président du parti islamiste El Binaa, Abdelkader Bengrina, a été l'invité du Forum de la Radio nationale Chaîne 1, hier lundi. Il a évoqué des questions politiques et parlé longuement des élections législatives du 12 juin prochain auxquelles participera sa formation.Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - L'ancien candidat à l'élection présidentielle du 12 décembre 2019 a fait savoir que son parti présentera des listes de candidatures dans les 58 wilayas du pays, précisant que 80% des candidats n'ont pas de lien organique avec son mouvement. Selon lui, parmi les candidats du parti, il y a des officiers supérieurs à la retraite, des artistes, des journalistes...
Il a expliqué que parmi les critères fixés pour les candidats, figurent la défense du pays et être partisan de la solution constitutionnelle. Le candidat, a-t-il ajouté, ne doit pas avoir un comportement hostile à ses parents.
« Nos listes sont ouvertes à tous les Algériens », a-t-il dit, ajoutant que les candidats de sa formation se recrutent parmi ses électeurs à l'élection présidentielle de 2019.
L'invité de la Chaîne 1 s'est dit optimiste, soulignant que sa formation remportera ces élections, et qu'elle sera une partie importante dans le gouvernement qui sera formé après le scrutin.
Dans ce contexte, il a soutenu que les consultations pour le prochain gouvernement « sont peut-être terminées », insistant sur la nécessité pour les prochains ministres d'être parmi les partisans de la solution constitutionnelle, en cohérence avec le chef de l'Etat et non parmi les partisans de la transition.
Interrogé sur la présence des femmes dans les listes de candidatures, l'orateur a indiqué que son parti respecte la disposition imposant la parité, tout en regrettant cet article qui lèse, selon lui, les femmes en leur donnant des chances minimes de se faire élire, avec les listes ouvertes. Ainsi, il prévoit que seulement 30 à 40 femmes siégeront dans la future APN.
Il a aussi évoqué le nouveau découpage administratif et la réduction du nombre de députés de 462 à 407, estimant que les wilayas du Sud sont lésées par ce découpage.
À propos de la transparence du scrutin, Abdelkader Bengrina a affirmé que la première condition est l'existence de la volonté politique pour ce faire. Il a souligné que la seule fois où la volonté politique pour organiser une élection transparente a eu lieu était en 1991, remportée par le FIS dissous...
Mettant en garde contre toute tentative de fraude, en citant l'exemple du général Wassini Bouazza, sans le nommer, qui vient d'être condamné à 16 ans de prison ferme pour, entre autres accusations, « manipulation du résultat des élections ». Le chef du mouvement El Binaa a appelé à une participation massive aux élections.
Il a expliqué que la volonté du Président et la participation des partis ne suffisent pas pour contrer la fraude, estimant que la participation massive des citoyens est un rempart contre ce fléau.
La volonté politique limitera également, selon lui, l'intrusion de l'argent sale dans l'opération électorale. Il a appelé les partis et tous ceux qui adhèrent aux élections législatives à l'élaboration d'une charte d'éthique. Pour Bengrina, « il y a une issaba, nostalgique du passé, qui entrave la construction de l'Algérie nouvelle ».
K. A.


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