Algérie

80.000 enfants trisomiques en Algérie


Depuis le 10 novembre 2011, l'organisation de Nations unies a décrété la date du 21 mars comme celle de la «Journée mondiale de la trisomie 21».

 Le choix de cette date est fortement symbolique car il fait référence aux 3 chromosomes 21 à l'origine du syndrome. En Algérie, il est l'occasion pour faire campagne en faveur d'une catégorie de la population qui souffre de marginalisation et, pour les jeunes, de grandes difficultés d'insertion scolaire et professionnelle. Selon un recensement établi par l'Association nationale des enfants trisomiques, ils sont aujourd'hui, 80.000 enfants algériens à être atteints de cette maladie. La même source indique que chaque jour, dans le pays, on enregistre parmi les enfants qui naissent, au moins 3 cas de bébés présentant les symptômes de la trisomie 21.

 Ce chiffre, estime le porte-parole de l'association, M. Mahmoud Amoura, «devrait inciter la collectivité nationale à prendre en charge les problèmes des enfants atteints de la trisomie 21.»    Parmi ces problèmes, indique M. Amoura, le plus préoccupant, actuellement, concerne l'absence de moyens d'intégration scolaire et professionnelle et des enfants et des jeunes trisomiques.

 Selon le recensement auquel est parvenue l'association qu'il représente, il n'y a, aujourd'hui, dans le système éducatif et scolaire du pays que 475 qui bénéficient de cours d'instruction et d'éducation. Ces enfants, précise notre source, sont placés dans des «classes spéciales», 42 au total, et uniquement dans les wilayas d'Alger, Oran, Skikda, Jijel et Boumerdès. Ces privilégiés, comme on pourrait le croire, notamment par rapport au chiffre des 80.000 trisomiques recensés dans toute l'Algérie, ne disposent malheureusement pas de tous les moyens pédagogiques dont ils ont besoin. Une carence particulière, explique le porte-parole de l'association nationale des enfants trisomiques, est ressentie en ce qui concerne l'équipement orthophonique «indispensable à l'alphabétisation» des enfants atteints de la maladie.

 Un autre problème pour la très jeune enfance trisomique, dans la mesure où il n'y a ni jardins d'enfants ni structures spécialisées pour les accueillir alors même qu'ils ne bénéficient pas au sein de leurs familles du soutien dont elle a besoin. Le ministre de l'Education nationale, Boubakeur Benbouzid, a signé le 12 février dernier, une circulaire demandant aux chefs d'établissement de faciliter dans des cours spéciaux les enfants trisomiques. Mais les résultats de cette initiative qui n'en est qu'à ses débuts ne sont pas encore perceptibles.


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