8 mars

L'Association pour la protection contre le sida (APCS), en collaboration avec Médecins du monde et Caritas, a organisé à partir d'hier et sur deux jours à l'église de Saint-Eugène une manifestation dédiée à la femme migrante. Pour la première journée, et après la messe d'action de grâce, plusieurs activités culturelles subsahariennes, artistiques, culinaires, ainsi que vestimentaires ont été présentées au niveau du centre Pierre-Claverie, un match de football opposant une équipe de migrants à son homologue locale a eu lieu au stade de la Médina, et ce sous le signe de la fraternité et de la solidarité.Pour aujourd'hui, la salle de conférences accueillera la projection d'un court-métrage ou une pièce théâtrale portant sur la situation des populations migrantes et de la femme en particulier et qui sera suivie d'un débat entre les participants, notamment des organismes présents, et des femmes migrantes. Le point d'orgue de la journée sera certainement les témoignages de deux femmes migrantes sur leur situation avant d'assister à un défilé de tenues traditionnelles typiquement subsahariennes, la dégustation de plats traditionnels subsahariens et l'exposition de tenues traditionnelles. Selon le président de l'APCS, le Pr Azziz Tadjeddine, l'objectif de cette manifestation est d'interpeller les pouvoirs publics sur la nécessaire prise en charge sociale de ces populations, notamment au plan sanitaire du fait que de leur protection contre les épidémies, la population locale est également protégée. Le flux migratoire des populations ne se caractérise plus en Algérie comme par le passé en tant que pays de transit car, actuellement, vu que la rive nord de la Méditerranée devient inaccessible, ces populations, obligées de quitter leur pays pour différentes raisons, se sédentarisent notamment au niveau des pays du Maghreb. Le droit à la santé de par son caractère universel donne le libre accès aux soins et ceci parallèlement à un rapprochement des populations loin de toute approche raciste.