8 harraga expulsés d’Espagne placés sous mandat de dépôt

8 harraga expulsés d’Espagne placés sous mandat de dépôt Dans la journée du 20 novembre, les services centraux de la police judiciaire centrale relevant de la sûreté de wilaya, ont présenté 8 personnes refoulées d’Espagne, au juge d’instruction près le tribunal d’Es Seddikia. Ces derniers ayant atteint clandestinement les eaux territoriales espagnoles, ont été interceptés par les garde-côtes de ce pays et placés dans le centre de transit d’Alméria. Selon la cellule de communication de la sûreté de wilaya, les 8 harraga mis en cause sont partis séparément. Cinq d’entre eux ont pris le départ, le 28 octobre dernier, à partir de la plage de Saint Rock et ont payé la traversée 8 millions de centimes chacun. Un autre a embarqué le 26 du même mois à partir de la plage de Kristel, contre payement d’une somme de 15 millions de centimes, tandis que le septième a payé 7 millions de centimes, prenant le départ de la plage de Beni Saf le 24 octobre. Enfin, le dernier est parti, le 31 du même mois, à bord d’un boté. Ceci-dit, quatre traversées d’émigrants clandestins sont programmées en moyenne, chaque semaine, à partir des côtes de l’Ouest algérien. Quatre embarcations transportant en moyenne 9 personnes chacune, des personnes dont le ras-le-bol a atteint le stade de la déraison et de l’inconscience. En effet, on ne peut qualifier autrement le fait de se jeter à la mer, défiant toute logique, au devant de toutes sortes de risques et périls, tout en payant le prix fort. Ce prix varie entre 7 millions et 15 millions de centimes d’après les déclarations des 8 harraga refoulés. C’est de l’argent carrément jeté par les fenêtres, selon l’expression consacrée, puisque ces jeunes n’ont même pas eu la chance de tenter de se refaire une situation en Europe. Les 8 harraga ont été transférés du centre de transit d’Alméria à Alicante d’où ils ont été expulsés. Arrivés au port d’Oran, ils ont été pris en charge par la police des frontières qui les remis entre les mains de la P.J centrale. Les 8 prévenus ont commis un autre délit lors de leur audition au niveau de ce service, en faisant de fausses déclarations concernant leur identité. Ils ont été de ce fait présentés au juge d’instruction sous les chefs d’inculpation d’émigration clandestine et de faux et usage de faux. Ils ont été mis sous mandat de dépôt.