Algérie

8 criminelles « en jupon » arrêtées chaque jour 953 femmes appréhendées pour délits et crimes en 9 mois Des contrebandières hors pair



8 criminelles « en jupon » arrêtées chaque jour                                    953 femmes appréhendées pour délits et crimes en 9 mois Des contrebandières hors pair
Le dernier rapport de la direction de la police judiciaire (DPJ) relevant de la Gendarmerie nationale est éloquent : 1 953 femmes ont été arrêtées durant les neuf mois de l'année en cours pour divers délits et crimes. Elles sont âgées entre 15 et 28 ans pour la plupart et d'autres de plus de 75 ans. Le rapport fait ressortir qu'elles sont issues de différents milieux : étudiantes, fonctionnaires, professions libérales, ou employées. Plus de 6% des auteurs de délits et crimes sont de sexe féminin. La femme est interpellée pour trafic de drogue, d'armes, de véhicules et de métaux précieux, ainsi que pour des crimes économiques, financiers, contrebande, falsification, émigration clandestine mais aussi pour coups et blessures volontaires, enlèvements et assassinats. Sur les 444 meurtriers mis en cause durant cette période figuraient 10 femmes. S'agissant des violences physiques, 503 femmes, dont des mineures, ont été interpellées durant ces 9 mois pour coups et blessures volontaires avec armes blanches ayant entraîné des handicaps à leurs victimes. Le rapport fait état également de six femmes « pyromanes ». Les enquêteurs précisent que les femmes criminelles ont agi dans la plupart de ces cas seules, alors que « le meurtre masculin est beaucoup plus fréquemment commis par deux ou plusieurs auteurs », précise un officier de la gendarmerie. Un bémol : le beau sexe n'utilise pas encore d'arme à feu. La plupart des femmes passent à l'acte avec une arme blanche avec ce détail : elles s'en prennent rarement à un étranger. La victime est soit le mari, l'amant ou un membre de la famille à l'instar ...de la belle-mère. Les raisons différent.
Tueuses parce que victimes de violences
Selon les enquêteurs, il s'agit généralement de raisons passionnelles c'est-à-dire par vengeance et haine provoquées par l'infidélité de l'homme, la maltraitance du père, l'héritage ou la maladie mentale. Les sociologues expliquent que la violence subie par les femmes au sein de leur propre famille où auprès de leur mari est l'une des causes directes du crime. « Les femmes qui ont subi des sévices de la part de membres de leurs familles gèrent cette situation en recourant elles-mêmes à la violence », souligne un sociologue.
Des « mémés » contrebandières
La femme est de plus en plus « recrutée » dans des réseaux du crime organisé, notamment pour le trafic de drogue et la contrebande afin de détourner la vigilance des forces de sécurité. En effet, 91 ont été arrêtées, parmi elles des vieilles, à bord de taxis ou de trains lors de descentes de gendarmes à l'exemple de « Hadja Mimouna ». Cette sexagénaire travaille depuis plus de 11 ans dans le trafic des boissons alcoolisées à la frontière algéro-marocaine. Un délit qui a déjà mené cette grand-mère en prison pour trafic de boissons alcoolisées et blanchiment d'argent. « Les femmes sont généralement impliquées dans la contrebande des effets vestimentaires mais parfois elle versent dans la contrebande de carburant », précise les enquêteurs. En matière de trafic de drogue, il s'avère qu'elles sont aussi capables de la commercialisation surtout de psychotropes et de kif traité dissimulés sous leur sous-vêtements à l'exemple de cette femme « faussement enceinte » originaire de Tébessa, interpellée à bord d'un bus au niveau de l'autoroute Est-Ouest dans la wilaya de Sidi Bel Abbès . La fouille corporelle par une femme gendarme a permis la découverte d'une quantité importante de cannabis enveloppée autour de son ventre. Ainsi, 61 femmes dealers ont été interpellées par les services de la GN en 9 mois. La femme a également investi les réseaux de trafic d'armes et de munitions. Ainsi, trois trafiquantes ont été interpellées pour cette forme de criminalité. Voler en séduisant, c'est aussi un créneau dont la femme use. Les trafiquants de véhicules en connaissent un bout. Ils « recrutent » souvent de belles filles pour attirer les conducteurs dans des traquenards dans le but de les délester de leurs véhicules. Dans ce type de délit, le rôle de la femme s'avère capital. Avec pratiquement le même scénario. Elle attire d'abord la victime vers un lieu isolé avant qu'il ne soit surpris par ses complices. Mais ce rôle de faire-valoir commence à être battu en brèche. Désormais ce sont les femmes qui prennent la tête des réseaux de vol de véhicules. Récemment, les services de sécurité ont démantelé une bande dont le chef était une jeune fille de 22 ans . En 9 mois quatre femmes à la tête de réseaux ont été arrêtées.
Des conductrices à la langue fourchue
En outre, un autre phénomène prend de l'ampleur : les femmes sont de plus en plus nombreuses à être impliquées dans des délits d'injures, insultes et obscénités sur la voie publique. En effet, 13, dont la plupart sont de jeunes filles, ont été interpellées pour violence verbale. Il s'agit beaucoup plus de femmes à bord de leurs véhicules qui n'hésitent pas, quelquefois, à recourir à la violence physique à l'égard des piétons de même sexe ou à l'encontre des conducteurs hommes.


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