L'unique festival international de jazz organisé en Algérie depuis 2003
devrait continuer à conférer à la ville de Constantine un prestige à la
dimension de la réputation sans cesse croissante de cet événement. Pourtant,
cette manifestation, selon ses organisateurs, ne peut en aucun cas se suffire
d'une simple rencontre où la musique à elle seule risque d'occulter tous les
autres aspects culturels et pédagogiques d'une telle rencontre. C'est le voeu
cardinal des organisateurs et celui, affirment ces derniers, du ministère de la
Culture et de la wilaya de Constantine, principaux bailleurs de fonds de ce
festival.
Hier matin, au cours d'une conférence de presse animée au conservatoire
de musique Abdemoumen Bentobbal, les organisateurs ont tenu à remettre les
choses dans leur véritable contexte.
«Ce septième festival international de Constantine coïncide avec le
dixième anniversaire de la création du groupe Dima Jazz et au-delà de la
musique, nous tenons à conférer à ce rendez-vous international un cachet
culturel et festif mais également une semaine entière au cours de laquelle
seront réconciliés tous les mélomanes de la ville, entre ceux du chaabi, du
moderne ou de l'andalou».
Le commissaire du festival, M. Bouzid, précise qu'en plus des 14
formations internationales qui arrivent de Belgique, des Etats-Unis, d'Inde ou
de Colombie, les organisateurs veulent donner toutes leurs chances à de jeunes
groupes algériens qui s'intéressent à cette musique et veulent faire aussi bien
que les groupes algériens de Sinoudj, Manar ou Aminos. Cette dynamique de
contact et de formation que veulent donner les organisateurs à ce rendez-vous,
risque cependant de connaître quelques déboires directement liés à des
problèmes financiers. Les 5 milliards de centimes dont dispose actuellement le
comité d'organisation risquent fort de ne pouvoir répondre aux dépenses qui les
attendent, disent-ils. En plus du prix des billets, de l'hébergement et des
cachets des artistes, bien d'autres dépenses sont à prévoir, tels la
restauration et l'hébergement. Pour toutes ces raisons, Dima Jazz attend avec
espoir l'aide financière promise par l'APC.
Mais tous ces handicaps ne semblent pas avoir eu raison de l'enthousiasme
des organisateurs confrontés comme ils le savent à des problèmes de salle.
Constantine ne disposant pas d'espace à même d'abriter de grands rendez-vous,
ce sera le TRC qui devra supporter durant une semaine toutes les prestations à
raison de deux groupes par jour, alors que le conservatoire Bentobbal abritera
les masters class et servira de point de ralliement à toutes les formations
nationales ou étrangères. Conscients de l'exiguïté du théâtre communal et pour
ne pas priver le public de ces morceaux d'anthologie que promet ce festival,
les organisateurs ont opté pour un écran géant de 25 mètres carrés destiné au
public qui n'a pu avoir une place, qui sera installé au niveau de la grande
esplanade de la Brèche, dont l'installation coûtera aux organisateurs la
bagatelle de 100 millions de centimes.
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Posté Le : 10/05/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rahmani Aziz
Source : www.lequotidien-oran.com