”ƒ Samedi, 7e jour du cessez-le-feu, a eu lieu la deuxième étape de l'échange des prisonniers entre la résistance palestinienne à Ghaza et l'entité d'occupation. Quatre soldates israéliennes contre 200 prisonniers palestiniens, dont 121 condamnés à de lourdes peines, y compris à la perpétuité, ont été échangées lors de l'opération d'hier.
Hier, 4 détenues israéliennes ont été libérées sur la place de la Palestine, dans le centre de l'enclave, là où précisément a eu lieu, il y a quatorze ans, la libération du soldat Shalit, dans le cadre d'une opération d'échange qui a permis la libération de 1027 prisonniers palestiniens des geôles israéliennes. La résistance palestinienne a tenu à libérer les 4 Israéliennes en tenue militaire, pour rappeler qu'il s'agit de conscrites de l'armée d'occupation, avant de les présenter devant plusieurs milliers de citoyens de Ghaza, bien plus que lors de la première opération d'échange une semaine plus tôt. Après les formalités de signatures de documents officiels entre les Brigades Al Qassam et les représentants de la Croix rouge internationale (CRI), les « ex-soldates » israéliennes ont rejoint le point de passage de Karam Abu Salem dans des véhicules de la CRI. A noter que, selon un communiqué du MAE qatari, l'une des 4 Israélienne libérées hier porte la « double nationalité bulgare». Au même moment, se déroulait dans les territoires palestiniens occupés l'opération de préparation de la libération des 200 prisonniers. Après les formalités d'usage dans ce genre d'opérations, comme la vérification des identités des concernés et les tests médicaux par les médecins du CRI, les prisonniers palestiniens ont été partagés en trois groupes. Un premier groupe composé de 114 prisonniers libérés a été acheminé vers 14h (localement) vers Ramallah en Cisjordanie occupée. Un deuxième, composé de 16 désormais ex-prisonniers originaires de Ghaza est entré dans l'enclave via le poste de Karam Abu Salem. Alors qu'un troisième groupe de 70 détenus libérés, parmi les condamnés à de lourdes peines, font partie de ceux qui seront éloignés des territoires palestiniens, selon ce qui a été convenu dans l'accord de cessez-le-feu. Ce dernier groupe de 70 détenus libérés ont été acheminés vers la ville d'Al-Arish en Egypte avant d'être accueillis dans les jours à venir par des capitales arabes et islamiques, selon Al Jazeera.
Accueil populaire à Ghaza et Ramallah
Les 114 prisonniers transférés à Ramallah ont, hier, reçu un grandiose accueil populaire, contrairement à la première vague libérée le précédent samedi, en raison de l'heure très tardive imposée par l'occupation au déroulement de l'opération. A Ramallah, ils étaient des milliers à accueillir leurs héros, dont certains ont passé plusieurs décennies dans les prisons israéliennes. C'est le cas de Raed Al-Saadi l, qui a été libéré hier après 36 ans de captivité. Selon le Club des prisonniers palestiniens, « Raed Al-Saadi est le prisonnier le plus âgé de Jénine ». Autre détail dans la libération des prisonniers libérés de Cisjordanie occupée, l'Autorité palestinienne de Ramallah, dont aucun représentant n'était présent pour accueillir les 3 bus transportant les 114 ex-détenus, a quand même signé sa « présence » en interdisant les drapeaux du Hamas. Cependant, le parquet palestinien a décidé samedi de libérer le correspondant d'Al Jazeera en Cisjordanie occupée, Mohammad al-Atrash, détenu depuis jeudi. Ghaza a également accueilli, pour la première fois, des détenus libérés dans le cadre de ce que le Hamas appelle le « Déluge de la Libération ». Les 16 ex-prisonniers, tous condamnés à des peines de perpétuité, ont été acheminés vers l'hôpital européen de Khan Younes, dans le sud de l'enclave, dans des véhicules de la Croix rouge internationale. A leur arrivée, des centaines de personnes les attendaient devant l'hôpital où ils devaient également être soumis à une visite médicale, comme le veut le protocole dans ce genre d'opérations. Des pères, des mères, des épouses et des enfants attendaient ces prisonniers qui n'auraient pas pu espérer voir la liberté sans le lourd sacrifice des habitants et de la résistance de Ghaza. Pour le porte-parole du Hamas, Dr Abdul Latif Al-Qanou, « la mobilisation des masses de notre peuple pour accompagner le processus de libération des détenus, sous la direction de la résistance, est une incarnation de la cohésion populaire avec ce processus et une affirmation de son ralliement et de son adhésion sur une période de 471 jours », indique un communiqué du Mouvement. Plus tôt, dans un communiqué, le Hamas a rappelé que « malgré l'agression sioniste sauvage et sans précédent sur l'enclave de Ghaza, nous avons pu sauvegarder les détenus de l'ennemi, en affirmation de nos valeurs et de nos coutumes, au moment où l'armée d'occupation a tenté de s'en débarrasser en les bombardant ».
OCHA: diminution significative du nombre de camions humanitaires vendredi
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a déclaré, samedi, que plus de 4200 camions humanitaires sont entrés à Ghaza au cours des six jours écoulés depuis le début du cessez-le-feu, mais a noté une diminution significative du nombre de camions entrés vendredi.
L'OCHA a déclaré, hier, que « 339 camions humanitaires sont entrés vendredi dans l'enclave de Ghaza », citant des informations reçues des autorités israéliennes et des pays garants de l'accord de cessez-le-feu, à savoir le Qatar, l'Égypte et les Etats-Unis, a indiqué Al Jazeera. La même source a précisé que, conformément à l'accord de cessez-le-feu qui exige l'entrée de 600 camions humanitaires par jour, « 630 camions ont été acheminés à Ghaza dimanche dernier, 915 lundi, 897 mardi, 808 mercredi et 653 jeudi ».
« L'accord de cessez-le-feu exige l'entrée quotidienne de 600 camions humanitaires à Ghaza pendant la première phase du cessez-le-feu, qui durera 6 semaines, dont 50 camions chargés de carburant. La moitié de ces camions sont censés se diriger vers le nord de Ghaza, où les experts mettent en garde contre une famine imminente », note également Al Jazeera.
L'Association de la presse étrangère appelle à un accès immédiat à Ghaza
Dans un communiqué rendu public jeudi 23 janvier, l'Association de la presse étrangère (FPA, Foreign Press Association) a appelé le gouvernement israélien à « lever immédiatement les restrictions empêchant les journalistes étrangers d'entrer à Ghaza ». « Au cours des 15 derniers mois, ces restrictions sans précédent ont gravement entravé la couverture médiatique indépendante, privant le monde d'une image complète de la situation à Ghaza et imposant un fardeau excessif et dangereux à nos collègues palestiniens dans le territoire. Ces journalistes ont risqué leur vie pour tenir le monde informé de cette histoire cruciale », affirme le communiqué du FPA.
Le FPA estime qu'avec l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, « rien ne justifie un nouveau retard dans l'octroi de l'accès » des journalistes internationaux à Ghaza. « Nous appelons Israël à respecter les principes fondamentaux de la liberté de la presse et à autoriser l'entrée sans restriction des journalistes à Ghaza », ajoute le document.
Posté Le : 26/01/2025
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : se rebiffer pour recouvrer toute sa souveraineté ...
Source : www.lequotidien-oran.com