Des exposants d’une vingtaine de wilayas participent à cette 7e édition qui se déroule depuis dimanche à Maâtkas (Tizi Ouzou). L’un des objectifs de cette manifestation est d’encourager et de promouvoir cet art qui est en voie d’extinction.
La 7e édition du Festival de la poterie de Maâtkas, dans la wilaya de Tizi Ouzou, a été inaugurée le 24 juillet, au CEM Ounar-Mohamed de Souk El-Khemis, et se poursuit jusqu’au 29 du mois en cours. Ce rendez-vous culturel annuel regroupe un grand nombre d’exposants représentant une vingtaine de wilayas. L’ouverture du festival s’est déroulée en présence des élus locaux et de responsables de la wilaya dont la directrice de la culture, le directeur du tourisme et de l’artisanat, le président de la Chambre de l’artisanat et des métiers.
À propos de cet évènement, Berki Abdelkrim, directeur de la Chambre de l’artisanat de la wilaya de Tizi Ouzou, a précisé qu’“il s’agit d’un rendez-vous rassembleur qui réunit tous les artisans de Maâtkas et de nombreuses régions du pays connues pour le travail traditionnel de la poterie. La manifestation regroupe plusieurs artisans et une variété de produits”. Et d’ajouter: “J’espère seulement que nos artisans atteindront leurs objectifs en cette 7e édition en commercialisant leurs produits. J’estime qu’un artisanat qui n’arrive pas à subvenir aux besoins de l’artisan est voué à l’échec”.
Quant à la vente des produits exposés durant cette manifestation, notre interlocuteur a indiqué: “Il est à souhaiter aussi que les artisans puissent écouler largement leurs marchandises et que les citoyens de Maâtkas et des localités limitrophes s’impliquent et viennent encourager tous les artisans”, tout en concluant: “Nous souhaitons encore un échange d’expériences entre les participants de différentes régions du pays pour booster cet art séculaire”.
De son côté, le président de l’APC de Maâtkas, Khermouche Slimane, relèvera le déclin de ce métier (le budget du festival a été sensiblement réduit), alors que le musée de la poterie destiné à la commune de Maâtkas n’a toujours pas vu le jour, faute de financement.
“Ce métier a été transmis d’une génération à une autre, et il nous appartient de le préserver. Notre devoir est de promouvoir ce métier et de trouver des solutions pour l’intégrer dans l’économie locale, ce qui n’est pas encore le cas”, a expliqué Khermouche Slimane.
Et d’insister sur ce sujet: “En dehors de ce rendez-vous traditionnel qui se banalise d’année en année, les artisans sont malheureusement livrés à eux-mêmes durant toute l’année, car il n’y a pas de site adéquat pour leur permettre de commercialiser la poterie”.
Concernant le projet de la réalisation d’un musée de la poterie, Khermouche Slimane précisera qu’“on s’accroche vraiment à ce projet multidimensionnel. Il est inscrit à l’indicatif de la commune, mais le financement du projet lui-même tarde à venir. À part l’étude architecturale, rien n’est encore réalisé”. À cette occasion, le maire en a profité pour lancer un appel à la réalisation de cette structure.
“Nous avons pu préserver ce métier depuis des siècles et le cadeau qu’on peut offrir à tous ces artisans, plus particulièrement aux femmes, qui ont su transmettre cet art, est la concrétisation de ce musée qui constituera un lieu de mémoire”.
Photo: Le festival se déroulera jusqu’au 29 juillet. ©Tighilt-Liberté
K.Tighilt
Posté Le : 28/07/2016
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: ©Tighilt-Liberté ; texte: K.Tighilt
Source : liberte-algerie.com du mercredi 27 juillet 2016