Algérie

76 familles dans la précarité au chef-lieu



Au nombre de 76, selon le P/APC de Ammal, qui se base sur les chiffres du recensement général de la population et de l'habitat (RGPH) de 2008, ces familles sont entassées dans des habitations précaires de deux ou trois pièces, construites en 1958, dans le cadre du «Plan de Constantine». «Je suis le plus jeune de mes frères et j'ai 41 ans. J'ai trois enfants. Mes parents se sont installés ici depuis 1963. Je vivais avec eux, tout comme mes frères, dans une habitation de trois pièces, jusqu'en avril 2009. A ce moment-là, saisissant l'occasion de l'élection présidentielle où les autorités étaient occupées à  faire campagne au président Bouteflika, candidat à  sa propre succession, j'ai érigé alors ma propre baraque. Cependant, hormis les quelques mètres carrés supplémentaires de gagner, mes conditions de vie n'ont pas connu d'amélioration notable. Je veux que mes enfants grandissent dans un logement décent. C'est leur droit», martèle Djamel, un habitant de la cité. Avec autant d'enfants, son compagnon Essaid, partage toujours, avec ses parents, le même toit, composé de deux compartiments seulement. Outre leur exiguïté, ces habitations, très dégradées et construites sans rond à  béton, risquent de s'effondrer sur leurs occupants, notamment la rangée en R+1. Située sur la berge de l'oued Isser, la cité est également exposée au danger d'être emportée par les eaux en cas de crue.D'ailleurs, la première rangée de ces habitations, tout près du lit de l'oued, a été entièrement submergée par les eaux il y a quelques années. Pour réclamer leur relogement, ces familles ont fermé dernièrement le siège de leur APC. Interrogé à  ce sujet, le P/APC, M. Amellal, estime que «du fait qu'il n'y a ni logements, ni foncier pour régler ce problème, la meilleure solution est de les reloger temporairement dans des chalets à  implanter sur le territoire de la commune». Cependant, nuance-t-il, «la commune ne dispose pas, malheureusement, de terrains où implanter ces habitations provisoires. En plus, il n'y a même pas la possibilité d'en acheter auprès de particuliers, car ils ne possèdent pas d'actes de propriété et les attestations de possession ne sont pas valables pour ce type de transaction. Alors nous lançons un appel aux autorités compétentes pour qu'elles nous facilitent la procédure d'achat afin de mettre fin au calvaire de ces 76 familles».      
 


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