Cinq ans d’atteintes à l’environnement
6.361 personnes ont été arrêtées pour les affaires liées aux atteintes à l’environnement entre 2001 et 2006. Sur les 4.471 affaires traitées, 3.412 (soit 76%) concernent l’extraction et l’enlèvement de sable sans autorisation et 658, environ 15%, le forage illicite de puits.
Telles sont les statistiques four-nies, hier, par le bureau cen-tral de la gendarmerie nationale pour les questions de l’environnement au niveau du siège de son commandement à Bab Djedid. Concernant les autres infractions touchant à l’environnement, à savoir l’utilisation des eaux usées pour l’irrigation et le vol de produits forestiers, elles ne représentent selon eux qu’un infime pourcentage, ne dépassant pas les 2 à 3%. Les gendarmes ont établi qu’il y a effectivement une décroissance en matière de nombre d’affaires traitées ainsi que les personnes arrêtées de 2004 à 2006 par rapport aux trois années précédentes, et ce, depuis la mise en place des quatre cellules à Alger, Oran, Annaba et Ouargla. Les cellules antipollution nouvellement créées sont régies par la loi 03/10 du 19 juillet 2003. La cellule d’Alger a fait état de plus de 2.800 tonnes par jour de déchets, soit une moyenne quotidienne de 0,6 à 1 kilogramme de déchets pour chaque individu. Les déchets solides représentent, quant à eux, 70% de matières organiques, 13% plastiques, 10% de papier carton et 4% de minerais. Pour les déchets médicaux et industriels, ils sont estimés à plus de 2.363 tonnes par an pour le premier et près de 11.000 tonnes pour le second. Le constat de la cellule d’Alger est des plus accablants contrairement aux chiffres avancés par le département de l’Environnement. Selon elle, la plupart des 56 unités industrielles de la capitale sont dépourvues d’équipement d’épuration des eaux usées industrielles. La cellule a également situé quelque 26 points de déversement d’eaux usées à travers la capitale dont 29 points de jet au niveau du bassin de Reghaia, avec un volume de plus de 81.000 m3 par jour et environ 28 points au niveau du bassin de Beni Messous. Les éléments de la cellule environnement de la GN ont relevé aussi, après avoir passé sous scanner les structures hospitalières d’Alger, l’absence flagrant d’incinérateurs et d’épurateurs causant ainsi la pollution à grande échelle, sans oublier les maladies que pourraient générer leurs réseaux d’assainissement déversant dans la mer et les oueds. La cellule d’Alger a recensé également quelque 4.339 bidonvilles éparpillés sur 105 hectares depuis 1992. Les constructions illicites implantées dans plus de 18.000 ha sont habitées par près de 582 familles ayant fui le terrorisme dans les années 1994 et venant pour la plupart des wilayas de Ain Defla, Chlef, Sétif, M’sila et de la banlieue d’Alger. Pour l’année 2006, par exemple, la cellule a dénombré quelque 602 infractions dont 198 cas de l’inexistence de permis de construire, 159 cas de jet d’ordures et 127 de constructions anarchiques. Quant à la cellule d’Oran, créée en 2005, elle a entamé son travail par des visites de terrain à quelque 117 entreprises dont 57 ont été jugées conformes aux normes environnementales, 29 ne l’étant nullement. En outre, les brigadiers de la région Ouest ont étudié 17 dossiers de plaintes et contrôlé 9 entreprises. En plus des campagnes de sensibilisation durant les saisons estivales qui ont permis la saisie de 240 parasols vendus et utilisés d’une façon anarchique, les éléments de la cellule ont relevé plus de 20 décharges sauvages au sein des tissus urbains. Conformément à la décision du wali d’Oran, n°1329 du 23 juillet 2006, les services de la GN de la capitale de l’Ouest ont saisi aussi près d’un million de sachets noirs.
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Posté Le : 11/01/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com