Samedi, 470e jour de l'agression contre Ghaza, l'armée sioniste poursuit ses massacres et le nettoyage ethnique contre la population civile de l'enclave assiégée, malgré l'annonce, mercredi soir, de la conclusion d'un accord de cessez-le-feu. Le nombre de victimes de la barbarie israélienne, soutenue par les Etats-Unis, publié, hier, par le ministère de la Santé de l'enclave, fait état de 46.899 martyrs et de 110.725 blessés. Ce bilan comprend les 23 martyrs et 83 blessés enregistrés lors des bombardements de jeudi, a indiqué la même source.
Il est clair qu'en continuant à bombarder les civils malgré l'annonce, mercredi, d'un accord de cessez-le-feu, l'abjecte et méprisable entité sioniste tente de saborder tout le processus.
Hier, l'ennemi israélien a bombardé le fils du responsable des procédures de libération des détenus sionistes à Ghaza, Azzedine Haddad, ainsi que deux autres personnes avec lui, a rapporté Al Jazeera.
Cette attitude non respectueuse de l'esprit de l'accord inquiète le principal médiateur, à savoir le Qatar, dont le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères a discuté, samedi, avec le ministre britannique des Affaires étrangères «de la garantie de la pleine mise en Å“uvre de l'accord de Ghaza», a indiqué Al Jazeera.
Plus tôt dans la journée d'hier, un communiqué du ministère qatari des Affaires étrangères a précisé que le «cessez-le-feu à Ghaza débutera dimanche à 8h30, heure locale». Le communiqué a ajouté à l'adresse des Ghazaouis : «Nous recommandons aux frères et sÅ“urs d'être prudents, de faire preuve de la plus grande prudence et d'attendre les conseils des sources officielles».
Le non-respect par l'entité sioniste d'un apaisement pour préparer le terrain à la libération des détenus à Ghaza peut provoquer la mort davantage de prisonniers israéliens, ainsi que la poursuite des actions de soutien du groupe Ansar Allah du Yémen.
Samedi, Abu Hamza, le porte-parole militaire des Brigades Al-Quds, a recommandé aux «familles des prisonniers» israéliens à Ghaza «d'exiger que leur armée cesse les bombardements» car cela risquait de «tuer leurs enfants».
«L'intensité des bombardements conduit à deux voies : que les familles des prisonniers reçoivent leurs enfants dans des cercueils ou dans des maisons. Le choix lors de ces dernières heures appartient à la seule armée sioniste», a indiqué Abu Hamza dans un communiqué publié sur Telegram.
Cet appel intervient 48 heures après l'annonce par Abu Obeida, porte-parole des Brigades al-Qassam, que les bombardements sionistes de jeudi ont touché l'endroit où était détenue une des prisonnières à Ghaza. Le communiqué de Abu Obeida n'a pas précisé les conséquences des bombardements sur l'état de santé de la détenue.
En outre, après avoir indiqué, immédiatement après l'annonce à Doha de l'accord de cessez-le-feu, qu'il arrêtait ses attaques contre l'entité sioniste, le porte-parole militaire d'Ansar Allah, Yahya Saree, a annoncé samedi que le groupe yéménite a ciblé le ministère de la Guerre israélien par un missile supersonique «Zulfiqar», précisant que le projectile «a atteint sa destination avec une grande précision» et que «les systèmes ennemis n'ont pas réussi à l'intercepter».
L'attaque a été confirmée par la 12e chaîne israélienne qui a annoncé la «suspension du trafic aérien à l'aéroport Ben Gourion» au moment de l'attaque.
Ghaza se prépare à reconquérir son territoire et accueillir ses prisonniers
Dans des conditions difficiles, en grande partie à cause des bombardements en cours, les municipalités de l'enclave tentent de préparer le terrain aux mouvements de populations vers le nord et à accueillir les prisonniers de Ghaza qui comptent parmi ceux qui seront libérés ce dimanche.
Le ministère de l'Intérieur de Ghaza a déclaré, samedi, que ses services «commenceront à être déployés dans tous les gouvernorats dès que l'accord visant à mettre fin à la guerre de génocide entrera en vigueur».
La municipalité de Rafah a aussi annoncé, hier, que des préparatifs étaient en cours pour mettre en Å“uvre un plan progressif de réouverture des rues principales et secondaires de la ville dès que l'occupation se retirerait.
De son côté, le porte-parole de la Protection civile de Ghaza a déclaré qu'il est «interdit aux citoyens de se diriger vers l'axe Netzarim» où se positionnent encore des troupes de l'armée génocidaire sioniste.
«Nous demandons aux citoyens de ne pas se précipiter pour retourner vers le nord de la bande de Ghaza». Dans le même sens, le Comité d'urgence du gouvernorat de Rafah a appelé également la population à «ne pas s'approcher des munitions et autres restes abandonnés par l'ennemi», et de «laisser aux services compétents le soin de s'en charger».
Concernant le nord de Ghaza, la Protection civile a constaté que «90% des maisons du nord de la bande de Ghaza ont été entièrement ou partiellement détruites» et qu'y retourner dans ces conditions «représente un danger».
De son côté, le porte-parole de la Société de distribution d'électricité de la bande de Ghaza a déclaré que l'entreprise a «perdu 80% de ses équipements et installations» en raison des bombardements sionistes durant plus de 15 mois.
Toujours concernant les conditions humanitaire de l'après-agression sioniste, le commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini, a déclaré au New York Times que «plus de deux millions de personnes à Ghaza dépendent des activités de l'agence».
«Nous saluons l'accord de cessez-le-feu et mettons en garde contre des conséquences catastrophiques si Israël continue d'interdire notre travail», a déclaré Philippe Lazzarini.
«Israël affirme que le Hamas et d'autres militants à Ghaza ont infiltré l'UNRWA, utilisé ses installations et accepté de l'aide. Ce sont des allégations pour lesquelles Israël n'a fourni aucune preuve, en plus d'être catégoriquement démenties par les factions de la résistance palestinienne. Actuellement, la quasi-totalité de quelque deux millions de Palestiniens de Ghaza dépendent de l'agence pour les soins de santé primaires, et les 650.000 enfants de Ghaza dépendent également de l'UNRWA pour leur éducation», a ajouté le patron de l'agence.
De son côté, le Hamas a assuré, hier, que «le protocole d'aide humanitaire convenu (dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu, ndlr) sous la supervision des médiateurs, garantit des mesures de secours, d'hébergement et de reconstruction».
«Le moment est maintenant venu d'entamer immédiatement la fin du siège de Ghaza (qui dure depuis plus de 17 ans, ndlr), d'apporter l'aide nécessaire à notre peuple, de panser ses blessures, au retour des personnes déplacées, et à la reconstruction», ajoute un communiqué du Hamas.
Dans une autre publication, le Hamas a indiqué que, conformément à l'accord convenu mercredi dernier, les listes de prisonniers israéliens à Ghaza «seront publiées avant chaque jour d'échange, selon un mécanisme convenu dans les termes du cessez-le-feu». Ajoutant que «le mécanisme de libération des détenus israéliens dépendra du nombre de prisonniers palestiniens qu'Israël libérera de son côté».
Posté Le : 19/01/2025
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed Mehdi
Source : www.lequotidien-oran.com