Algérie

71e partie



71e partie
Résumé : Après l'enterrement, la famille rejoint la ville. Slimane, le grand oncle de Tahar, tint à l'accompagner. La maison allait leur paraître vide à tous. La vieille femme illuminait la maison et savait réconforter les siens.Il me tapote le bras.-Je vais rester auprès de vous autant que cela sera nécessaire. Tu peux compter sur moi, Tahar.-Merci, mon oncle. Cela me réconforte de te savoir si prévenant avec nous. Les enfants sont affligés.-Les enfants ont leur mère. Ils auront bientôt fait de tout oublier. L'enfance, c'est l'insouciance.-Certes, mais ils étaient aussi très attachés à leur grand-mère.-Je le comprends fort bien. C'est elle qui les a élevés.Il soupire.-La mort est la destinée de toute chose sur cette terre. Nous nous en irons tous, les uns après les autres. Ne restera dans ce monde que la poussière dont nous avons été créés.Il hoche la tête.-Dieu en a voulu ainsi. Que Sa volonté soit faite.-Que Sa volonté soit faite.-Tu as bien pu surmonter les autres coups.Ton grand-père est mort alors que tu étais encore un adolescent, ensuite c'était ton père qui nous quittait, suivi de ton frère Saïd, puis de ta grand-mère. Et maintenant, c'est ta maman. À qui sera le tour 'Il ouvre ses mains dans un geste d'impuissance.-Personne ne le saura. L'heure sonnera pour chaque être, sansexception.L'évocation du nom de mon frère me rappellera ce qui s'était produit. Je regarde mon oncle. Il était considéré comme le doyen des villageois. Sa longévité faisait des envieux. C'était un homme de l'ancienne époque. Pur et dur. On faisait souvent appel à lui dans les grandes décisions. Il était respecté et écouté. Ses conseils étaient empreints de sagesse, et d'aucuns le considéraient comme l'âme du village.Je prends une lente inspiration avant de demander :-Mon oncle, on dit souvent que quand les morts se manifestent, ce n'est pas toujours bon signe. La mort attire la mort. Quelqu'un doit trépasser dans les jours qui suivent.Il se gratte la tête, puis remet son chèche en place avant de répondre :-Tu veux insinuer que ta mère avait déjà eu une vision d'outre-tombe '-Non... Enfin, si, mais il se trouve que mon frère Saïd nous avait rendu visite, la veille, et le jour du décès de ma pauvre mère.Il fronce les sourcils.-Vous avez fait le même rêve tous les deux '-Ce n'était pas un rêve, mon oncle. Plutôt une vision. Une vision réelle.Il me lance un regard empreint de curiosité, puis me demande de tout lui raconter en détail. Ce que je fis bien sûr, sans rien omettre, ni de la conversation que j'avais eue avec Saïd ni de la réaction de ma pauvre mère qui n'avait pas pu contrôler ses émotions. Et surtout de son souhait de quitter ce monde pour le rejoindre dans l'au-delà.Je ne m'arrête qu'à la fin. C'est-à-dire au moment où je découvrais que ma mère avait trépassé sans crier gare.Un silence plane entre nous durant quelques minutes.(À suivre) Y. H.


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