Algérie

7000 entreprises du bâtiment en faillite



Le président de la Confédération des chefs d'entreprise, Berkane Mourad, a indiqué récemment à la radio locale que près de 7000 entreprises du Btph ont dû radier leurs registres et cesser l'activité depuis l'émergence de la pandémie de Covid-19 dans la wilaya de Tizi Ouzou. La crise qui a commencé, selon lui, en 2016 suite à la baisse des prix du pétrole est une catastrophe qu'il faut absolument arrêter car des milliers de familles tombent dans la pauvreté. En fait, Mourad Berkane expliquait les deux facteurs, baisse des prix du pétrole et la pandémie du Covid 19 ont causé la baisse des commandes publiques paralysant ainsi le secteur du bâtiment qui n'offre plus de nouveaux projets.Face à cette situation, ces entreprises adressent un appel urgent aux pouvoirs publics afin de venir à leur rescousse pour les sauver de l'extinction totale. Ces entreprises qui ont cessé leur activité, a expliqué le président de la Confédération des chefs d'entreprise, Berkane Mourad, ont dû radier les registres du commerce parce qu'elles ne peuvent plus faire face aux charges fiscales, aux droits sociaux des travailleurs et à une multitude de problèmes engendrés par la pandémie de Covid-19. Ces charges, ne pouvant donc plus être assurées, les entreprises n'ont qu'un seul recours, à savoir le dépôt de bilan en laissant sur le carreau des dizaines de milliers d'ouvriers dans la détresse du chômage. Selon le représentant de ces entreprises, les dégâts sur l'outil de travail et les masses salariales sont énormes. Il en veut pour preuve le nombre inquiétant d'ouvriers licenciés qui est estimé à quelque 40.000 avec comme effet corolaire, des familles démunies. La fermeture de ces entreprises, ajoute Berkane, est une perte pour le pays s'agissant ainsi, d'un outil d'absorption de chômage ainsi que de la valeur ajoutée pour l'économie nationale en général et locale particulièrement. Aussi, devant cette situation dramatique tant pour les entreprise que pour les familles qu'elles font vivre, ces entités économiques fortement frappées par la crise sanitaire et la baisse des prix du pétrole engendrant la baisse drastique de la commande publique, espèrent avoir des facilités et des allègements de leurs dettes envers les banques ainsi que les services fiscaux afin de parvenir à rééquilibrer leur situation financière. Seulement, même dans cette situation critique, les banques ont continué à réclamer leurs dus et ont continué à harceler les entreprises en difficultés au point que celles-ci ont dû licencier des dizaines de milliers d'ouvriers. Berkane Mourad déplore qu'au lieu de trouver des facilités, c'est bien le contraire qui est constaté. Les entreprises ne peuvent pas avoir accès aux prêts à cause des mesures draconiennes appliquées. Toujours au chapitre des difficultés, l'orateur évoquera longuement les entraves bureaucratiques qui font que les procédures d'attribution des marchés sont d'une lenteur sidérale atteignant parfois plus d'une année. Les délais de ces démarches administratives, explique-t-il, dépassent parfois ceux impartis à la réalisation des projets. La crise, conclut-il, a fait que des centaines d'entreprises soumissionnent souvent sans bénéfice pour un seul projet à cause de la baisse drastique de la commande publique. Aujourd'hui, l'intervention de l'Etat est une nécessité vitale pour sauver l'outil de travail et les entreprises qui ferment les unes après les autres.


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