Algérie

700 cas de violence enregistrés dans les écoles



700 cas de violence enregistrés dans les écoles
Une vue d'El BahiaAprès s'être attaquées au marché de Sidi El Bachir, les bandes rivales s'en sont prises à l'école dudit quartier populaire, brûlant une de ses classes.Fini le bon vieux temps où l'écolier en tablier était chouchouté alors que son maître vénéré. Les écoles des temps modernes se sont transformées en véritables «arènes» abritant toutes formes de batailles opposant les élèves. A l'instar des établissements du reste du pays, les écoles d'Oran ne sont pas épargnées par le phénomène de la violence qui prend de fulgurantes ascensions.Pas moins de 700 cas de violences verbales et physiques ont été enregistrés en 2014, apprend-on auprès des services proches de la direction de l'éducation. Ces chiffres donnent le tournis alors que les bilans globaux enregistrés au niveau national donnent le nombre de 4000 cas. Ceci dit, la violence a gagné plus de terrain dans la wilaya qui continue à se chercher socialement. Le dernier meurtre perpétré à Bousfer par un élève contre son camarade est révélateur d'une telle évidence. La violence n'est donc pas l'apanage exclusif des stades. Tout récemment, le bourg de Sidi El Bachir à l'est d'Oran a vécu une soirée d'horreur. Deux bandes rivales, sévissant dans cette banlieue se sont livré une bataille rangée en bonne et due forme utilisant tout type d'armes blanches: des couteaux, des épées et des bombes lacrymogènes.Après s'être attaqués au marché du quartier populaire, les belligérants s'en sont pris à une école en brûlant une de ses classes pénalisant ainsi des élèves en les empêchant de se rendre dans les écoles durant la journée qui a suivi la bataille. «Reconnaître le phénomène de la violence à l'école et ouvrir les portes du dialogue pour donner la parole à tous les acteurs intervenant dans le domaine de l'éducation constitue un acquis, estiment les spécialistes expliquant que «cette voie viendra sans aucun doute à bout du phénomène sinon, tout au moins, elle aidera à l'établissement du diagnostic et trouver le remède qu'il faut.» Cette étape est déjà franchie. Mieux encore, elle commence à mobiliser tout le monde en relation avec la problématique. La finalité recherchée étant d'agir en organisant des conférences sur la violence à travers toutes les régions du pays. Aussi, la wilaya d'Oran est sérieusement infectée par ce phénomène. Plusieurs crimes ont été commis impliquant des collégiens. En dépit de ces faits avérés, le travail de sensibilisation tarde toujours à commencer alors qu'au niveau hiérarchique l'on continue à vanter «sournoisement» les mérites de tel ou tel ministre et tel ou tel cadre en charge de la problématique. Or, le phénomène est toujours présent. Pis encore, il prend des formes hausses et vertigineuses. Dans un passé récent, des représentants de l'éducation, de la santé, de la police, de la gendarmerie et des médiateurs se sont réunis à Oran en vue de tracer tout un programme sur la sensibilisation à la communication.A cette rencontre, tous les acteurs présents ont débattu de la question de la violence et préconisé un traitement de choc en brisant plusieurs tabous et en adoptant un seul principe: le message doit passer facilement tant que la menace pèse aussi bien sur les écoles que sur les élèves. La violence dans les écoles est un comportement normal qui touche les élèves des trois paliers, primaire, moyen et secondaire, ainsi que les enseignants, chefs d'établissements et parents d'élèves. Que nenni! Hormis les recommandations de la rencontre qui ont été adressées aux hommes et femmes des médias et les présents, rien n'a été fait sur le terrain alors que les conclusions de la réunion devraient faire l'objet de présentation dans les différents établissements scolaires de la wilaya. Idem au niveau du Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc) d'Oran qui a abrité récemment, une journée d'études sur «La violence en milieu scolaire.» La conférence fait suite à une enquête réalisée par l'équipe de recherche du Crasc et intitulée: «La micro-violence dans les établissements scolaires en Algérie.»L'enquête a touché des établissements dans les wilayas de Annaba, Tizi Ouzou, Ghardaïa et Souk Ahras. Les recherches se basent sur les différentes manières de commettre l'acte violent, dans quelles circonstances et les conséquences de cet acte. Comment mesurer la violence' Dans quel cycle est-elle déterminée' Jusque-là, seuls les journalistes ont été destinataires des invitations pour la couverture de l'événement et prendre les avis des spécialistes alors que les vrais concernés, élèves, parents, professeurs et maîtres, n'ont pas été conviés à la rencontre.Ce n'est pas à coups de paroles en l'air qu'on résout les problèmes de l'école.La ministre de l'Education est sûrement consciente d'une telle vidence.




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