Algérie

"700.000 militants appellent Bouteflika à un autre mandat"



img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P180506-16.jpg" alt=""700.000 militants appellent Bouteflika à un autre mandat"" /Ould Abbès a vite fait de se relâcher en implorant Dieu de lui accorder la force suffisante pour convaincre le président de la République de poursuivre son chemin.
La scène politique est animée. Deux formations politiques, et non des moin
dres, ont été au rendez-vous hier en rassemblant leurs bases locales de la deuxième ville du pays, Oran. Le premier est l'ex-parti unique qui a dépêché son premier responsable, Djamel Ould Abbès qui, animant le rassemblement d'hier, est revenu sur les événements qui prévalent sur l'ensemble de l'actualité nationale. Subtil a été Djamel Ould Abbès dans son speech, en abordant la candidature de Bouteflika pour un cinquième mandat pour lequel d'ailleurs il s'est, d'ores et déjà, mis en route en se lançant dans la campagne de sensibilisation. Le premier responsable du vieux parti n'a donc pas dissimulé son soutien et celui du parti qu'il guide pour la candidature de Bouteflika. Il le dira, cash, par des phrases directes. C'est incontestablement à partir d'Oran qu'il a scellé, en ayant sans aucun doute tranché, la question d'un nouveau mandat pour Abdelaziz Bouteflika. Dans son discours, Ould Abbès a vite fait de se lâcher en implorant Dieu de lui accorder la force suffisante pour convaincre le président de la République de poursuivre son chemin en postulant pour un autre mandat.
Le SG du Front de Libération nationale n'a, en ce sens, pas manqué d'éloquence en argumentant ses dires. Pour lui, il s'agit de répondre aux sollicitations de la base militante. «Nous avons reçu des lettres signées par des centaines de milliers de militants sollicitant le président de la République à poursuivre sa mission». Sur sa lancée, il a ajouté en illustrant ses déclarations par des chiffres qu'il a avancés devant les cadres et les militants des wilayas de la partie ouest du pays. «Ils sont 700.000 militants à le demander», a expliqué Ould Abbès. Mais a-t-il posé comme condition, trancher d'une telle question est du ressort de la personne concernée, Abdelaziz Bouteflika. «Le dernier mot revient au président», a-t-il clamé du haut du podium de l'hôtel Zénith. Pour Ould Abbès, le message est passé comme une lettre à la poste. Une telle sollicitation est citoyenne tandis que la décision finale revient au président. Il s'agit là des premiers repères jalonnant la route qui mène vers la présidentielle de l'année prochaine. Mais le Front de Libération nationale ne compte pas rester inerte, du moins pas en ce qui concerne son positionnement par rapport au candidat à soutenir avec force arguments et tout le barda ponctuant la bataille pré-électorale. En ce sens, le parti de Djamel Ould Abbès a dit son mot. En traçant sa feuille de route, le ton est à la sensibilisation. Djamel Ould Abbès dira dans ce chapitre bien nommé que «nous commençons, à partir d'aujourd'hui, à sensibiliser les citoyens». Et d'ajouter, en détaillant le discours à promouvoir à l'effet de ces élections. «Nous leur parlerons de ce qui a été réalisé et du nouveau projet parce qu'il y a une continuité». Au fur et à mesure de son discours, le secrétaire général du FLN est revenu sur l'ensemble des projets présidentiels dont entre autres la lancinante question liée à la sécurité instaurée par Abdelaziz Bouteflika après toute une décennie marquée par le terrorisme.
Pour le SG de l'ex-parti unique, le ton est de vanter tous ces exploits dans le cadre de la vulgarisation et la médiatisation du projet de la génération Bouteflika. Pour ce faire, Ould Abbès a incité les membres composant une telle organisation à faire preuve de témoignages au profit de ces consécrations. «Ce sont des témoins de l'Histoire. Ils savent dans quel état le pays se trouvait en 1999», a dit Ould Abbès ajoutant qu'«il n'y avait pas de sécurité, il y avait la peur et la terreur à cette époque. Dites- leur comment était le pays à ceux qui disent qu'il n'y a rien»,a-t-il mis l'accent avant de terminer d'un ton «stigmatisant». «Ceux qui contestent les réalisations du président sont «atteints de l'Alzheimer politique», a-t-il tancé. Soutenant inconditionnellement le président de la République, le premier responsable du Front de Libération nationale a tenu à réitérer la position de sa formation à l'égard des joutes de 2019. Et d'un ton plus ou moins acerbe, Djamel Ould Abbès est allé jusqu'à rassurer, en écartant d'un revers de la main la zizanie ayant marqué le parti à l'occasion des élections de 2004. Là aussi, il ouvre une petite brèche en écartant, à l'avance, toutes les formes de désaccord pouvant éventuellement sévir au sein de la base militante. Sur ce point il a affirmé que «le scénario de 2004 ne se reproduira pas».S'agit-là d'une insinuation faite à l'endroit de Ali Benflis' Rien n'indique le contraire malgré le fait que l'orateur est resté vague et sans autres explications en faisant une telle déclaration. Sur le plan organisationnel, Djamel Ould Abbes a désavoué ses détracteurs en les qualifiant d'«ours en hibernation, ne se réveillant que pour raffoler le saumon». Il s'agit sans aucun doute de la tempête organique secouant le parti par le biais de laquelle «des ours» de Djamel Ould Abbès appellent à la réunion du comité central. «Vous ne mangerez pas de saumon», a-t-il répondu expliquant que «le comité central ne se réunira pas sans la décision du secrétaire général et de la direction du parti». Dans ce sillage, il a annoncé «le renvoi de la réunion du comité central». Elle se tiendra après le Ramadhan», dira le sécrétaire général du Front de Libération nationale. Pour sa part, le porte-parole du parti de Ouyahia, Seddik Chihab est, en réunissant hier les élus locaux du RND, revenu sur l'actualité politique, la présidentielle de 2019 et l'éventuelle candidature de Bouteflika pour un cinquième mandat. Il a indiqué que «le président ne s'accroche pas au pouvoir». Mais, a-t-il, ajouté, «s'il décide de postuler, il faut comprendre qu'il s'agit d'un autre sacrifice émanant du président en prenant en compte une conjoncture politique bien déterminée».


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