70 plaintes déposées contre des chaînes espagnoles entre 2011 et 2014

« L'administration espagnole a reconnu le bienfondé des plaintes et a procédé à la fermeture de 17 radios », a indiqué le ministre de la Communication, Hamid Grine, lors de la visite qu'il a effectuée, hier, au centre de TDA (télédiffusin d'Algérie) d'Ouled Fayet. Parmi les radios incriminées, 24% sont des stations espagnoles diffusant illégalement. Des procédures judiciaires ont été engagées pour obliger 17 radios à cesser la diffusion. 24% des plaintes concernent des stations espagnoles non conformes aux critères de diffusion, ce qui a nécessité l'engagement de procédures judiciaires en vue de faire respecter le plan GE-84 d'émission. 19% des plaintes ne sont pas reconnues par l'administration espagnole (13 plaintes) et 13% des plaintes, soit 19, correspondent à des stations non identifiées par l'administration espagnole alors que 13% de plaintes, soit 9, déposées par l'ANF sont en attente de réponse. « Ce travail va se poursuivre », a assuré le ministre, précisant que l'objectif fixé est « zéro brouillage en Algérie ». « Les auditeurs algériens ne vont plus subir ces agressions par les ondes », a-t-il indiqué. La procédure de dépôt de plainte « est un processus long et un peu compliqué avant l'obtention des résultats », a-t-on expliqué au ministre, tout en affichant « la volonté de continuer ce travail grâce à l'acquisition des moyens adéquats pour atteindre un nombre maximal de plaintes déposées ». Après l'Espagne, ce travail va concerner les chaînes italiennes qui brouillent les programmes des radios nationales et régionales dans l'est du pays. « D'ici à la fin de l'année 2016, nous allons éliminer définitivement les zones d'ombre », a insisté le ministre. D'autre part, le programme visant la réhabilitation et le renforcement de la diffusion radiophonique à travers les ondes moyennes et petites sera achevé en février 2017. « Grâce à ce programme, la Radio algérienne va couvrir tout le sud du pays et même les régions du Sahel. Nous allons pouvoir couvrir dix pays africains », a assuré Hamid Grine. Il a cité, dans ce contexte, la radio de la Saoura qui était, jusqu'à l'année dernière, brouillée par les radios des pays voisins. « Lors de ma dernière visite, j'ai constaté que la situation s'est nettement améliorée et radio Saoura est actuellement écoutée par les habitants de Béchar et des villes avoisinantes », a expliqué Hamid Grine. Ce programme, qui s'insère dans le cadre la « vision stratégique » du département de la Communication, permettra de faire « un grand pas en matière d'introduction des dernières technologies ».Au plan politique, il s'agit de « préserver la souveraineté nationale » et de « véhiculer la vraie image de l'Algérie », a-t-il indiqué. « Depuis que je suis à la tête de ce département, j'ai engagé un projet de professionnalisation et de modernisation de la presse. Depuis 2014, notre stratégie consiste à renforcer, par la TDA, la Radio algérienne pour appuyer la voix puissante de la diplomatie algérienne. Cela nous permet d'exporter les modèles culturel, économique et social algériens à l'étranger », a ajouté Grine dans une déclaration en marge de cette visite. C'est ainsi que « nous allons passer d'une position de récepteur à celle d'émetteur de notre culture car nous avons beaucoup de choses à faire valoir », a-t-il dit. Pour atteindre cet objectif, les stations de Ouargla, In Amenas et Tindouf seront dotées des équipements adéquats. Le ministre s'est rendu au centre radio d'Ouled Fayet qui a procédé au renouvellement de ses équipements qui vont lui permettre de transmettre des programmes « de meilleure qualité, d'augmenter ses capacités à une quinzaine de chaînes de télévision et 90 chaînes de radio et à insérer des options d'enregistrement des programmes ». « Grâce à ces équipements, qui seront opérationnels dans un mois et demi, les Algériens vont écouter des chaînes de radio et regarder des chaînes de TV algériennes avec une meilleure qualité et à l'aise », a affirmé le ministre. Le taux de diffusion des programmes télévisés en numérique avoisine les 85%, a dit le ministre, précisant qu'il va atteindre 100% dans deux ans. Au siège du centre de l'Union des radios des Etats arabes, le ministre a eu des explications sur le système d'échange d'informations, instauré entre les organes de presse des pays membres. Ce centre transmet les informations d'ordre sécuritaire (7%) et assure la diffusion des évènements phare qui se déroulent dans la région dont les discours des chefs d'Etat, les sommets et les rencontres continentales. En plus de la récolte des informations et des images, ce centre s'est mis « à la rédaction de ses propres informations et à leur diffusion grâce au système de télévision numérique et au Menos ». Ce dernier garantit « une meilleure protection des données contre les brouillages et une rapidité de transmission ».