70% de terres cultivées transformés en pâturages

Une commission ad hoc pour évaluer les pertes Le président de la chambre agricole a révélé que 70% de terres agricoles emblavées ont été détériorés et n’ont pas donné de récoltes, suite à la sécheresse qui a sévi sur la wilaya. Ceci dit, la campagne des moissons ne devra être entamée que dans 15 jours. Mais pour ne pas subir de plus grandes pertes, les cultivateurs ont préféré commencer tôt pour sauver au moins les quantités de graines de semences.Il faut savoir que 36 mille sur les 49 mille hectares ensemencés ont péri. Notre interlocuteur déclare que des équipes ont été chargées d’enquêter sur la situation. Certaines terres ont été détournées de leur vocation pour être transformées en pâturages. Une commission de wilaya a été également mise sur pied pour statuer sur l’état des lieux et ensuite présenter un rapport au wali, seul habilité à déclarer la sécheresse de cette saison agricole. Suite à cela, les agriculteurs seront indemnisés par la caisse des assurances mutuelles agricoles. Mais l’inquiétude plane sur la majorité des fellahs qui n’ont pas assuré leurs récoltes contre les risques naturels comme la sécheresse. Cette condition sine qua non est la seule qui leur permettra de bénéficier d’aides. Malheureusement, signale notre interlocuteur, le soutien n’est appliqué que pour l’avoine. Selon la même source, une réunion régionale s’est tenue en présence du directeur de la Caisse des assurances mutuelles agricoles pour estimer les dégâts et sauver au moins une partie des produits pour les utiliser comme semences l’année prochaine. Les premières évaluations parlent d’un rendement de 2 à 3 quintaux à l’hectare ce qui est en deçà des estimations attendues. Il faut savoir qu’une autre complication a touché l’agriculture dans la wilaya d’Oran. Il s’agit des virus qui ont attaqué les grains. Des dispositions seront prises pour faire face à la situation dans les communes de Béria et Tafraoui, Oued Tlélat et El Kerma qui sont les plus touchées par la sécheresse et où la moisson a déjà commencé.   F. Sifi/C.K.