70 ans dans un bidonville
Parquées comme des bêtes loin de tout regard, une dizaine de familles du bidonville Djeffal Amar dans la zone industrielle du Pont bouché à El Hadjar n?en finissent pas de vivre le calvaire depuis plusieurs générations. Composées de dizaines de personnes, notamment d?enfants en majorité atteints de différentes maladies pulmonaires, ces familles vivent dans des conditions inhumaines. Certaines d?entre elles occupent les lieux de père en fils et n?ont connu de l?indépendance que ces fils électriques qui s?entrecroisent devant les baraques pour les relier à la modernité. Ce n?est pas faute d?avoir essayé d?attirer l?attention des autorités que ces familles occupent toujours ce bidonville. Elles ont beau tenter des démarches, adressé des correspondances, alerter l?opinion publique, en vain. En réponse à leurs correspondances et démarches, la commune d?El Hadjar a planté des arbres pour les cacher à la vue des automobilistes et passants. Outre les maladies, une ancienne ligne haute tension représente un danger potentiel. « Nos multiples appels de détresse sont restés lettre morte. La vie de nos enfants est sérieusement menacée. Ils risquent de se noyer dans la Meboudja comme cela est déjà arrivé, ou être électrocutés étant donné que nos baraques sont implantées sous une vieille ligne haute tension. Je suis né dans ce bidonville, et mes enfants, dont le plus jeune a 32 ans, également », a déclaré sur un ton empreint de colère et d?émotion El Garrot Talhi, un septuagénaire. Nos multiples tentatives d?avoir des précisions sur la situation de ces familles auprès des responsables de la commune d?El Hadjar sont restées vaines.
Posté Le : 01/03/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : Samy B.
Source : www.elwatan.com