Algérie

70 233 véhicules soumis au contrôle technique en 2012 Constantine



70 233 véhicules soumis au contrôle technique en 2012 Constantine
Photo : S. Zoheir
De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi

Elles sont au nombre de 11 les agences de contrôle technique des véhicules qui activent à Constantine. Le marché demeure ouvert, du fait du peu d'engouement pour cette activité. Aucune mise en garde à l'encontre des opérateurs (en 2012) n'a été formulée par l'Etablissement national de contrôle technique automobile (Enacta). Le parc expertisé à Constantine ne présente aucune défectuosité grave. «Constantine ne figure pas sur la liste ''noire'' élaborée par les ingénieurs de la centrale», laisse-t-on entendre auprès de la direction de wilaya des transports. L'entrée sur le territoire, ces dernières années, de milliers de véhicules a contraint les pouvoirs publics à revoir la stratégie d'expertise en prenant de nouvelles mesures draconiennes sur le plan du suivi, assuré par des ingénieurs et
techniciens, ou encore sur les étapes préalables à la livraison d'agréments pour des boites privées. Un deuxième paramètre plus sensible est venu renforcer le système mis en place. «Lorsque des vies humaines sont menacées en raison d'une quelconque défaillance technique repérée dans un véhicule, on ne peut fermer les yeux sur ces dépassements ''générés'' par des complicités», estime un agent dans une agence de contrôle. Des inspections inopinées menées par les professionnels de l'établissement national de contrôle automobile (Enacta) permettent de déceler de temps à autres certaines anomalies allant à contre courant de la pratique «honnête». La wilaya de Constantine est, pour l'heure, épargnée par les turbulences - ce n'est pas le cas pour toutes les wilayas-, mais cela n'empêche pas des visites actionnées par la centrale. Parmi les 15 agences de contrôle technique automobile, suspendues à l'échelle nationale faute du «strict minimum» dans l'exercice, Constantine s'en sort sans blâme. De fait, les 11 établissements spécialisés et répartis à travers la région n'ont été destinataires d'aucune mise en garde de l'Enacta par le biais de l'autorité locale, la direction des transports.
Depuis la mise en application du décret 03/223 du 10 juin 2003, relatif à l'organisation du contrôle technique automobile et les modalités de son exercice, l'ordre prend le dessus au sien du parc automobile. D'autant que le pays a importé ces dernières années un nombre impressionnant de véhicules, dont le contrôle s'avère plus que nécessaire. Tout le monde doit se plier à cette formalité pour décrocher la vignette qui sera collée sur le pare-brise, à la vue des agents de l'ordre qui peuvent contrôler tout véhicule n'arborant pas ce petit bout de papier. Appliqué avec la rigueur qui s'impose, ce contrôle technique ne peut que garantir aux usagers une conduite sans danger et épargner l'environnement immédiat de véritables catastrophes.«La direction des transports joue un rôle purement administratif», souligne le directeur du secteur, M. Khelifi, qui ajoutera que l'organisme qu'il chapeaute «a des prérogatives complémentaires à celles de l'Enacta. Il se charge des études de dossiers administratifs et de la délivrance d'agréments après avis favorable des ingénieurs affilié à cet établissement». Cette fonction de remise d'autorisation pour exercer a été décentralisée au niveau des directions des transports de toutes les wilayas, «celles-ci jouent le rôle de médiateur» en quelque sorte. Tout en informant des modalités et des conditions d'octroi d'agréments pour l'ouverture de telle ou telle agence. «Il est clair que l'Enacta demeure le pivot central. Toutefois, le secteur des transports peut intervenir pour soulever d'éventuelles ambigüités, ou anomalies dans l'exercice, et détient toute latitude pour représenter l'agence nationale. Pour cette année, aucune doléance ne nous a été transmise, ce qui confirme la bon fonctionnement des agences de contrôle technique homologuées à Constantine», note le directeur. Durant l'année 2012, les différents organismes de contrôle technique ont procédé à l'inspection et la validation de 70 223 véhicules tous types confondus (légers, lourds, camionnettes,'). Les poids lourds représentent 23% du total, tandis que les véhicules légers avoisinent le taux de 9%. «Aucune irrégularité n'a été décelée sur ces véhicules après examen», atteste le directeur des transports. Avant de délivrer l'agrément, les chefs de centres doivent suivre une formation. En plus, le quitus est tributaire de l'espace qui doit accueillir l'activité. Constantine semble avoir pris une bonne longueur d'avance dans ce domaine. En fait, les opérateurs n'ont d'autres choix que de se plier à la règlementation en vigueur et accepter la concurrence qui est devenue rude, exigeant, désormais sérieux et professionnalisme. A cet effet, «les investissements dans ce créneau sont ouverts et régis par le respect des textes en vigueur», note M. Khelifi, ajoutant que, pour l'heure, il y a moins de demandes en ce sens enregistrées au niveau de la direction des transports. «On a eu à étudier deux dossiers de deux souscripteurs dans le cadre du Calpi», a-t-il indiqué.Si le contrôle technique automobile a investi le terrain et contribue à maintenir un parc de véhicules fiables, il reste à donner un véritable coup de pied dans la fourmilière du marché des pièces de rechange et un coup de balai pour en éjecter tous les fraudeurs. Usagers et concessionnaires automobiles ne cessent de réclamer l'assainissement de l'activité commerciale des pièces détachées, mais on demeure sceptique quant à l'aboutissement de cette réclamation. Les pièces «taïwan» (terme générique utilisé pour désigner les produits piratés, Ndlr) sont partout et rien ne semble arrêter cette pratique commerciale frauduleuse. Pis, certains usagers achètent sciemment des pièces piratées parce que moins chères que celles homologuées qui, de plus, sont des fois difficiles à trouver.


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