Algérie

7 personnes, dont un élu FLN, condamnées à 7 ans de prison


Un élu FLN à l'Assemblée populaire communale de Béjaïa, Lyès Aït Mokhtar, et six autres personnes ont été condamnés, mercredi dernier, à sept années de réclusion criminelle par la cour d'assises de la même ville pour "vol qualifié", "incendie volontaire" et "destruction de biens d'autrui". Les 7 mis en cause ont été également déchus de leurs droits civiques pour une durée de dix ans.Siégeant en sa première session criminelle de l'année en cours, le tribunal criminel de Béjaïa a eu à statuer, lors de son audience du 28 février dernier, sur cette scabreuse affaire qui a mis à nu la cupidité des 7 prévenus, se réclamant responsables de deux associations socioculturelles dénommées "Tazeboujt" et "Ath Amar Ouali". Selon le procès-verbal de cette affaire, les faits remontent au 14 avril 2012, lorsqu'un groupe d'environ deux cents individus, à leur tête les 7 mis en cause, considérés comme des instigateurs, ont investi la ferme Djerba, sise au lieudit Tazeboujt, sur la RN24, près de la station balnéaire de Boulimat (Béjaïa), pour tout détruire sur leur passage. Munis d'armes blanches, les assaillants ont saccagé des étables, des baraques d'ouvriers et détruit du matériel agricole et autres engins s'y trouvant, avant de mettre le feu aux lieux, causant des dégâts importants, dont 3 000 bottes de foin, un tracteur agricole, un groupe électrogène.
Suite à quoi, le propriétaire et exploitant de cette ferme agricole, M. A. A., a porté plainte contre les 7 instigateurs qui étaient déjà venus, une semaine auparavant, le sommer de quitter les lieux sous huitaine, faute de quoi, ils allaient tout dévaster.
À en croire les déclarations de la partie civile et celles des témoins appelés à la barre, les 7 personnes mises en cause, étant animées par l'appât du gain facile, auraient recouru à ces actes de violence et de banditisme, afin de s'adonner, en fin de compte, au trafic du foncier, sachant qu'une bonne partie de ces terrains situés sur la côte ouest béjaouie a déjà fait l'objet de transactions douteuses. Une chose est sûre, l'ouverture d'une enquête approfondie sur ce brûlant dossier ne manquera certainement pas de faire tomber de gros bonnets à Béjaïa parmi la maffia locale du foncier.
Kamal Ouhnia
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