Algérie

7 000 contractuels rejoindront leurs postes à la rentrée



Plus de sept mille enseignants contractuels ont été convoqués par le ministère de l'éducation nationale afin de recevoir leurs affectations en vue d'intégrer leurs postes de travail à la prochaine rentrée scolaire. Une partie de ces derniers signera aujourd'hui, son affectation, tandis que la deuxième fournée de ces suppléants attendra la reprise des activités scolaires.Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - La disposition de recourir au recrutement des enseignants contractuels intervient après le report du concours national alors prévu en juin dernier. Le département de l'éducation a, néanmoins, souligné que la priorité dans le recrutement sera donnée aux enseignants diplômés des écoles normales supérieures (ENS).
Les responsables du secteur avaient conclu après une étude approfondie, que leurs services ont recensé plus de 15 000 postes vacants cette année dans le secteur. Suite à l'annulation du concours national de recrutement, le ministère a fait appel aux enseignants des ENS n'ayant pas été recrutés depuis l'année 2016 pour couvrir au moins 60% des postes vacants.
Des sources de ce même ministère expliquent, par ailleurs, que l'annulation de ce concours en raison du contexte sanitaire, a entraîné la hausse du nombre d'enseignants contractuels, réduisant ainsi les chances de recrutement chez les nouveaux diplômés dans le secteur.
Le ministère de l'Education, a dans ce registre, établi certains critères avant de convoquer les enseignants contractuels concernés par cette disposition. Ainsi, les enseignants convoqués sont ceux qui ont à leur actif au moins une année d'expérience, en plus d'être détenteurs d'un master pour le palier du secondaire. Tandis qu'un diplôme de licence est exigé à ceux qui seront recrutés dans les deux paliers du primaire et du moyen.
La décision de recruter des contractuels a bien sûr été bien accueillie chez les syndicalistes notamment ceux du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef).
«Cette décision est salutaire dans la mesure où ils sont nombreux à cumuler plus de cinq ans d'expérience sans jamais être intégrer», a estimé Boualem Amoura, président du syndicat. Il considère dans un souci de hiérarchisation des compétences, qu'il est normal d'accorder la priorité de recrutement aux contractuels dont un certain nombre compte plus de dix ans d'expérience dans le domaine. «Je suis de ceux qui estiment que dans le recrutement, la qualité doit primer sur tout le reste», estime-t-il. Et d'ajouter que les enseignants devraient être triés sur le volet, car ce n'est pas tout le monde qui est en mesure de remplir cette tâche convenablement.
Si le Satef approuve cette mesure, elle est loin de ravir les nouveaux diplômés qui s'estiment «lésés» dans cette histoire. Cette frustration concerne surtout ceux qui ont eu leur concours depuis un moment, mais qui sont sur la liste d'attente. Le recrutement devrait, selon eux, se faire en tenant compte de ce paramètre, en sachant qu'en matière de recrutement, la réglementation est claire, c'est-à-dire : on ne peut rejoindre la Fonction publique sans passer par un concours.
Rappelons que la question de l'intégration des contractuels est à l'origine d'un bras de fer entre la tutelle et cette catégorie d'enseignant qui dure depuis plusieurs années. Ces enseignants ont appelé à maintes reprises, le ministère de l'Education à délivrer des autorisations exceptionnelles pour l'intégration sans condition ni restriction dans les postes vacants, jugeant que cette disposition est légitime si on tient compte de leur expérience dans le domaine.
M. Z.


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