6ème rencontre sur les maladies inflammatoires de l’intestin

La maladie de Crohn en débat Le but de cette sixième rencontre-débat sur les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) est de permettre aux malades atteints de cette pathologie de s’exprimer et de faire le point sur certains déficits en matière de prise en charge.Le premier problème qu’affrontent ces malades est la non-reconnaissance à 100% de cette maladie, le Crohn, par la CNAS. Portant le nom du médecin américain, Burril B Crohn qui l’a officiellement reconnue, cette pathologie tout comme celle de la RCH est une maladie inflammatoire chronique de l’intestin. Selon les médecins présents à cette rencontre, au niveau de la wilaya d’Oran on compte près de 460 malades, même si ce chiffre est peu illustratif. Cette maladie peut touchant les adultes et surtout les jeunes entre 20 et 30 ans mais elle est rarement signalée chez les enfants de moins de 10 ans. La maladie connaît des rémissions, les signes peuvent disparaître et réapparaître à tous moments. Même si les causes de cette maladie sont encore inconnues, les recherches en ce sens ont permis d’arriver à deux découvertes importantes. C’est le tabac qui favoriserait la maladie et donnerait des poussées plus aiguës. Dans ce cas, le traitement peut être plus long et nécessiterait, dans la majorité des cas, le recours à l’intervention chirurgicale même si elle ne permet pas une guérison totale. Par ailleurs, ces dernières années, des chercheurs ont pu découvrir un gène chez les porteurs de cette maladie. Selon ces mêmes chercheurs, il pourrait être considéré comme un message de l’hérédité. Signalons aussi que cette maladie peut toucher plusieurs parties du tube digestif. Dans 55% des cas, c’est l’iléon qui est touché (intestin grêle) et dans 30% c’est la région anale et périnéale. Signalons que lors de cette rencontre, une femme atteinte de cette maladie a apporté un témoignage bouleversant et a lancé un cri de détresse à l’assistance. Elle raconta qu’en 2006 et 2007, elle a eu un traitement qui a soulagé son mal, mais le médicament qu’elle prenait est en rupture de stock en milieu hospitalier. Cette femme n’a pas les moyens de s’acheter ce médicament qui coûte cher. Hasna Y.