6e rencontres cinématographiques de Béjaïa La Citadelle de Chouikh en clôture
Pour la clôture, la dernière projection devait rester fidèle au thème du rendez-vous qui a gardé l?exclusivité du grand écran à « La Femme au cinéma » en hommage au combat de la femme. Pour ce faire, La Citadelle de Mohamed Chouikh a rempli le contrat bien que le personnage principal soit un homme. Le film raconte le triste sort de ceux que la société a vêtus de l?habit de Pierrot pour les avoir laissés à sa marge. C?est l?histoire de Kadour (joué par l?acteur-musicien Khaled Barkat), orphelin, que les conditions de la vie ont rendu vil.C?est à l?ombre de cette société des hommes que le film zoome aussi sur celle non enviable des femmes. Ce drame, qui a révélé les talents d?acteur de Djillali Aïn Tedeles, le chanteur, et qui a enrôlé une pléiade d?acteurs dont beaucoup ne sont plus de ce monde, se passe pendant une seule journée. Ce long métrage qui a pris le nom du village, El Kalaâ, dans la région de Relizane, dans lequel il a été tourné « devait s?appeler au départ De l?aube au crépuscule, apprend Allal Yahiaoui, directeur de la photo, présent à Béjaïa aux côtés de Yasmine Chouikh, jeune actrice dans le film et fille du réalisateur. Réalisé il y a 21 ans, ce film est une découverte pour beaucoup parmi le nombreux public bougiote, et pour cause. Il n?a jamais été projeté par la télévision nationale. « Beaucoup de beaux films ne sont pas passés à la télévision algérienne », se désole l?actrice Aïda Kechoud. Ils seraient quelque 25 longs métrages.La soirée de clôture a aussi fait de la place à Khti, un court métrage du jeune réalisateur Yanis Koussim, qui a choisi de planter le décor dans un hôpital psychiatrique pour une histoire de destin que deux femmes se partagent. Quelque 4500 personnes ont suivi cette 6e édition, marquée par une bonne organisation. Quelques difficultés techniques ont sonné toutefois comme une regrettable fausse note. « Ces défaillances interpellent ceux qui ont la charge d?ouvrir des salles de cinéma », a conclu Abdenour Hochiche, président de l?association organisatrice, Project?heurt, assisté par le ministère de la Culture.
Posté Le : 04/06/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : K. Mejdoub
Source : www.elwatan.com