Algérie

6e partie



1890 ? LE PERIPLE
Résumé : Mohamed dut transporter sa mère sur son dos. Cette dernière était souffrante et ne put marcher que quelques kilomètres. Ils firent halte dans le premier village pour se reposer et reprendre des forces. Mohamed est vite pris en sympathie.
Sa fierté reprit le dessus. Il consentit à passer la nuit dans ce village, mais dès les premières lueurs de l'aube, il reprit son chemin.
Sa vieille mère, mieux reposée que la veille, tint à marcher durant quelques kilomètres en s'aidant de sa canne. Mais au milieu de la journée, elle n'en pouvait plus, et Mohamed dut encore s'arrêter pour la laisser se reposer. La journée était bien avancée quand ils reprirent la route.
Le jeune homme avait tenu encore à remettre sa mère sur son dos. Un autre village était en vue. Une aubaine !, se dit le jeune homme.
Il accélère le pas et se dirige tout bonnement vers un ruisseau qui coulait à la lisière d'un champ.
Quelques jeunes filles faisaient leur lessive en riant, et Mohamed remarqua qu'elles le regardaient avec curiosité. Il s'avança et déposa sa mère sur l'herbe, avant de s'adresser à elles d'une voix à peine audible pour demander s'il pouvait rencontrer un des sages du village.
Baissant pudiquement les yeux, une belle brune au regard rieur lui indique le chemin à prendre. C'était un petit sentier qui menait tout droit vers la place du marché.
Les autres filles gardèrent le silence mais ne quittèrent pas des yeux le jeune homme et la vieille femme.
Mohamed demanda à sa mère de l'attendre, et se dirigea vers le lieu indiqué. Sur son chemin, il rencontra un homme de haute stature qui le salua avant de poursuivre sa route. Mais il revint vite sur ses pas et interpella Mohamed.
- Hé, jeune homme !
Mohamed se retourne.
-Oui '
-Tu n'es pas du village.
-Non. Mais je voudrais faire quelques emplettes chez vous et y passer la nuit. J'ai ma vieille mère avec moi, elle est impotente et à moitié aveugle.
L'homme tira sur sa moustache.
-Où as-tu laissé cette brave femme, mon fils '
-Au bord du ruisseau.
-Retourne vite la chercher. Ce soir vous serez mes invités.
Mohamed ne se fit pas prier pour aller retrouver sa mère et la ramener au village. L'homme les emmena alors dans sa maison, où on les reçut avec tous les honneurs dus aux étrangers de passage.
La vieille mère de Mohamed fut vite prise en charge par les femmes de la maison.
L'homme invita Mohamed à s'asseoir avec lui près de l'âtre et demanda un café. Une fille vint les servir, et le jeune homme n'eut aucun mal à reconnaître la belle jeune fille du ruisseau.
"Comme elle est belle !", se dit-il.
La jeune fille souleva une mèche de ses cheveux et leurs regards se croisèrent. Elle déposa une tasse de café devant lui, puis releva les pans de sa longue robe et s'enfuit.
Mohamed dut narrer encore une fois son histoire à son hôte. Ce dernier lui demanda de repartir seul et de laisser la vieille femme chez lui. Mais Mohamed refusa.
Sa mère se sentira offusquée et pensera qu'il l'avait tout bonnement abandonnée.
-Alors, mon fils, laisse-la se reposer quelques jours chez moi. Entre-temps, comme c'est la saison des semailles, tu pourras toujours nous donner un coup de main aux champs. Cela permettra à ta mère de se reposer, et à toi de te faire un peu d'argent.
(À SUIVRE) Y. H.


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