Algérie

67 ans, la Nakaba se poursuit



67 ans, la Nakaba se poursuit
Comme chaque année, les Palestiniens qui sont cette année 8,6 fois plus nombreux par rapport à l'année 1948, soit 12,1 millions, ont commémoré, hier, le soixante-septième anniversaire de la Nakba, la catastrophe désignant la création de l'Etat d'Israël sur leur terre le 15 mai 1948 mais aussi l'exil forcé de 800.000 Palestiniens sur un total de 1.400.000, dépossédés de leurs terres, l'assassinat de 15.000 personnes par les colons juifs, véritables auteurs d'une entreprise d'épuration ethnique, et la destruction de 774 villages. Un processus qui se poursuit encore. 67 ans, la politique de confiscation des terres, de morcellement du territoire, de dépersonnalisation du peuple palestinien, de destruction de l'économie, d'assassinats, continue. Plus de 43% des Palestiniens qui vivent en Cisjordanie et à Ghaza sont des réfugiés. Le nombre de réfugiés palestiniens enregistrés à l'UNRWA au 1er juillet 2014 est de 5,49 millions. 29% de ces Palestiniens vivent dans 58 camps de réfugiés dont 10 en Jordanie, 9 en Syrie, 12 au Liban, 19 en Cisjordanie et 8 à Ghaza. Ces chiffres n'incluent pas un grand nombre de réfugiés qui ne se sont pas inscrits à l'UNRWA et ne prennent pas en compte les Palestiniens qui ont été contraints de quitter leurs terres entre 1949 et 1967. Un peu partout en Palestine, des manifestations ont été organisées pour réitérer une revendication, notamment le droit au retour des réfugiés. Les habitants du camp de Dheicheh (près de Beitlehm) ont installé des serres sur leurs toits pour garder le lien avec la terre que cultivaient leurs parents. Mais, malgré tout, y compris l'incapacité des Nations unies à donner suite à ses résolutions, les Palestiniens gardent l'espoir de regagner un jour leur terre. La communauté internationale, qui reconnaît en majorité l'Etat de Palestine, aussi. Le Vatican a annoncé, jeudi dernier, qu'il reconnaissant l'Etat de Palestine. C'est le 136e Etat à le faire. Même le président américain, Barack Obama, a relancé, jeudi dernier, son attachement à une solution à deux Etats. « Cette perspective semble lointaine maintenant, mais je pense qu'il est toujours important que nous gardions à l'esprit ce qui est juste et ce qui est possible », a déclaré le président américain à l'issue d'un sommet avec les représentants des pays du Golfe à Camp David.




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