67 000 interpellations enregistrées par la DGSN en un mois

Consommation, détention ou commercialisation de stupéfiants, port d'armes blanches prohibées, vol et séjour illégal sont les plus importantes formes de criminalité enregistrées par les services de la Sûreté nationale durant le mois de septembre dernier.
En somme, le bilan mensuel fourni par la cellule de communication de la DGSN compte 10 572 interventions des différents services de l'institution sur le territoire national. Intervenant, faut-il le noter, en zones urbaines et suburbaines, les hommes en bleu ont eu à interpeller, en un mois, près de 67 000 personnes suspectes dont 533 de nationalités étrangères, 396 faisant l'objet de recherches en vertu de mandats de justice et 2 056 impliquées dans différentes formes de criminalité. Plus précise, la même source indique que sur la totalité des personnes arrêtées, 424 sont impliquées dans des affaires liées à la détention, la consommation et/ou la commercialisation de stupéfiants, 440 étaient en détention d'armes blanches prohibées et 765 impliquées dans diverses infractions portant atteinte à la sécurité ou à l'ordre public, notamment pour ce qui est des vols, de la vente de boissons alcoolisées sans autorisation, l'ivresse publique et les rixes sur la voie publique. Il est à noter, par ailleurs, que sur les 533 ressortissants étrangers interpellés en zones urbaines et suburbaines, 260 ont été enregistrés dans la wilaya de Tamanrasset pour séjour irrégulier et immigration clandestine. La plupart ont fait l'objet de refoulement du territoire national, alors que d'autres dont ceux impliqués, en outre l'immigration clandestine, dans des affaires liées notamment à l'escroquerie et le faux et usage de faux ont été écroués suite à leur présentation à la justice. Dans cette wilaya paisible, ils étaient 260 étrangers sur 275 personnes interpellées par les services de police durant le mois de septembre. Pour ce qui est des suites judiciaires pour l'ensemble des personnes interpellées en septembre, la DGSN, indique que sur les 66 999 impliquées, 2 452 ont été présentées devant les parquets compétents qui ont mis 1 093 en détention provisoire. 75 morts sur la route en zones urbaines Si le bilan mensuel de la DGSN en matière de criminalité de droit commun pour le mois de septembre est, à la fois, inquiétant (persistance et développement de la délinquance) et rassurant (présence efficace des forces sur le terrain), celui de la sécurité routière est, quant à lui, dramatique et alarmant. En effet, 75 personnes ont trouvé la mort sur les routes en zones urbaines, soit une moyenne d'au moins deux décès par jour, non pas sur l'autoroute mais, faut-il le noter, sur des routes nationales, des chemins de wilaya et des chemins communaux. Quel drame pour les dizaines de familles qui pleurent leurs enfants ayant subi une fin aussi tragique. 2 023 autres personnes ont été victimes de blessures diverses dont certaines très graves engendrant la mort quelques heures ou jours plus tard et autres causant des handicaps chroniques. Plus grave encore, le bilan de la DGSN, même s'il indique un recul de 16 accidents par rapport au mois d'août, met en cause, pour la énième fois, le comportement humain dans les sinistres de la route. En effet, au moins 1 593 accidents ont été causés par la négligence des usagers de la route. «Ce qui explique qu'il est possible que les nombreux accidents et vies humaines pourraient être épargnés pour autant que les règles de prudence au volant soient respectées», commente la cellule de communication de la DGSN. Cela relève du volet prévention et sensibilisation contre ce phénomène. Mais en matière de répression, les services en charge de la sécurité routière ont relevé, durant la même période, 4 703 délits et 1 350 infractions de coordination engendrant 3 054 immobilisations, 1 185 mises en fourrière, l'établissement de 36 795 amendes forfaitaires et le retrait de 7 171 permis de conduire.