Après le bâtiment, l'Algérie fait appel aux médecins chinois. Dans le
cadre de la coopération algéro-chinoise, soixante-cinq médecins spécialistes
chinois, dont des gynécologues, ophtalmologues et chirurgiens, arrivent
aujourd'hui à Alger, selon le ministre de la Santé, de la Population et de la
Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès.
Cette annonce a été faite vendredi par le ministre qui recevait une
délégation chinoise présidée par Mme Song Yuying, présidente du comité
provincial du Hubei de la Conférence consultative politique du peuple chinois
(CCPPC). L'arrivée de ces spécialistes chinois «contribue», souligne le
ministre, «à développer la coopération entre les deux pays dans le secteur de
la santé». Une coopération qui date de 1963 et qui va s'élargir, cette fois-ci,
à la production de médicaments et aussi au transfert technologique et à la
formation en Algérie. Selon le premier responsable du secteur de la santé, cité
par l'APS, «la visite de la délégation chinoise en Algérie s'inscrit dans le
cadre de l'établissement de passerelles de coopération pour la fabrication de
médicaments et de vaccins en Algérie». A cet effet, les entreprises chinoises
sont sollicitées pour venir investir en matière de production pharmaceutique au
niveau local afin de contribuer à réduire la facture des médicaments importés,
qui représente un taux de 75% actuellement. Relevons l'absence de la Chine de
la liste des pays exportateurs de médicaments vers l'Algérie. Ould Abbès a
exprimé, à cet égard, la disponibilité des pouvoirs publics à accorder des
facilités fiscales et foncières à tous les investisseurs étrangers, notamment
en matière d'industrie pharmaceutique.
De son côté, Mme Song Yuying,
présidente du comité provincial du Hubei de la Conférence consultative
politique du peuple chinois (CCPPC), a mis l'accent sur les traditionnelles
relations d'amitié et de coopération entre la Chine et l'Algérie. Elle a
affirmé que la Chine est disposée à développer la coopération avec l'Algérie
dans le domaine de la santé et la production pharmaceutique. Sur cette venue
des médecins spécialistes chinois en Algérie, le président de l'Ordre des
médecins s'est abstenu de faire tout commentaire, considérant qu'il s'agit d'un
accord intergouvernemental entre les deux pays. Il a toutefois affirmé que ces
spécialistes chinois ne sont pas obligés d'avoir une autorisation de l'Ordre
des médecins pour exercer en Algérie.
Ould Abbès a affirmé, par
ailleurs, que la refonte du système de santé est engagée, selon des propos
rapportés par l'APS. C'était à l'ouverture du 2e congrès national, congrès de
l'Association des internistes libéraux algériens (AILA). «Il y a au ministère
un groupe qui est en train de travailler sur la refonte du système de santé», a
fait savoir M. Ould Abbès, soulignant que «la loi 85-05 de 1985 est
pratiquement obsolète». Il a expliqué que ce groupe de travail a déjà élaboré
un texte, invitant les associations et autres sociétés savantes à donner leurs
avis et observations sur tous les textes que le ministère est en train
d'engager. Abordant le 2e congrès, le ministre a considéré que ce genre de
rencontres scientifiques constitue de «véritables espaces» entre les
praticiens, soulignant que la formation continue est «nécessaire» pour
l'amélioration du niveau de compétence en vue d'améliorer la qualité des soins.
Le ministre a affirmé que la médecine interne garde une place «privilégiée»
dans le système de santé.
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Posté Le : 31/10/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mokhtaria Bensaâd
Source : www.lequotidien-oran.com